Assemblée Générale UFOA - A / Campagne présidence CAF : Enjeux et perspectives d’une rencontre au sommet…

La tribune de l’Union des fédérations ouest-africaines était bien trop belle pour ne pas être saisie par les deux candidats les plus en vue de la zone A, en l’occurrence Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie), pour « vendre » leurs projets ou du moins le promouvoir devant leurs pairs, ce samedi 23 janvier lors de l’Assemblée générale. Au-delà des réunions du comité exécutif et des travaux entamés au Cap-Vert (Praia) depuis le jeudi 21 janvier, l’assemblée générale proprement dite, sera à ne pas en douter, la scène privilégiée de la déclination programmatique des prétendants. Ces derniers cités, devraient directement ou indirectement selon leur approche, s’atteler à dévoiler leur feuille de route devant les sept autres présidents de fédérations. Et, par ricochet devant l’ensemble du monde footballistique, africain notamment.


Assemblée Générale UFOA - A / Campagne présidence CAF : Enjeux et perspectives d’une rencontre au sommet…

Opération séduction à Praia : Au-delà de la zone UFOA – A, convaincre et rallier ses pairs…

 

Les présidents de fédération du Cap-Vert, de la Sierra Leone, de la Gambie, de la Guinée (Conakry et Bissau), le Liberia et le Mali devraient, sauf surprise, prendre part à l’assemblée générale de ce samedi 23. Si le plus jeune des candidats, Ahmed Yahya (44 ans) dispose déjà des parrains (Trois fédérations y compris celle de son pays) nécessaires pour son dossier (Partiellement validé par la commission, pour vérifications complémentaires), il est évident qu’il va falloir jouer des coudes et être convaincant pour rallier le maximum des 54 fédérations africaines votants, à sa cause. L’homme d'affaires, un peu déstabilisé par la validation partielle de son dossier, reste encore un sérieux candidat. Qui plus est, il avait bonne presse chez Gianni Infantino, le président de la FIFA…

 

Faire mieux que le score de 46 / 54 obtenu par le président sortant ou évincé, Ahmad Ahmad, ne sera pas chose aisée. Une donnée certainement prise en compte par le candidat dit du « Consensus », Augustin Senghor (56 ans). Le président de la FSF, sérieux outsider dans cette course effrénée vers le fauteuil présidentiel de la CAF, est en train de se muer en potentiel favori au fur à mesure que l’échéance se précise. Montrant patte blanche jusque-là, l’avocat en droit des affaires, lors de sa déclaration de candidature, avait annoncé avec sérénité, avoir déjà convaincu un peu plus d’une dizaine de ses pairs dont, Alain Mounguegui, à la tête de la fédération Gabonaise de football. Sa récente visite au pays de Roger Mila (Cameroun) démontre si besoin en était que la campagne bat déjà son plein. Une campagne qui s’invitera donc assez naturellement à cette assemblée générale fortement attendue du reste.

 

Augustin Senghor en pole position ? Quid de Jacques Anouma ? Le dossier Ahmed Yahya assez complexe…

 

Il est vrai que le candidat Ivoirien, Jacques Anouma (69 ans) présente un curriculum vitae plus qu’impressionnant, à l’aube d’un remarquable parcours jalonné de défis et d'innovations pour le football africain. Mais l’idée d’une candidature unique en Afrique de l’ouest ne semble pas totalement lui déplaire. « Avec mon frère Augustin Senghor du Sénégal nous avons déjà pensé à cette éventualité. On pense que l’idéal serait que l’Afrique de l’ouest parte unie », déclarait-il il y’a quelques semaines. L’ancien président de l’UFOA et de la fédération Ivoirienne, est avec son « frère » Sénégalais, le seul qui a vu sa candidature validée parmi les quatre en lice. Une configuration qui fait en quelque sorte les affaires de Senghor qui pourrait prendre les devants en attendant la validation définitive ou pas des deux autres dossiers.

 

Justement à l’occasion de cette assemblée générale, le discours d’Ahmed Yahya sera scruté de très près. Ce, suite à sa récente lettre incendiaire adressée à la CAF, après la décision de la commission de gouvernance, de procéder à des vérifications complémentaires s'agissant de son dossier. Convoqué à la date du 28 janvier 2021 au même titre que l’autre concerné, Patrice Motsepe (Afrique du Sud), le mauritanien avait parlé d’un traitement « Inéquitable ! » car, au même moment, l'un de ses principaux concurrents (Augustin Senghor), battait officiellement campagne. Menaçant dans la foulée de défendre ses intérêts au niveau des plus hautes juridictions du football.

 

Si la donne ne change pas concernant la validation de son dossier, serait-il possible d’envisager une élection à la présidence de la CAF sans Ahmed Yahya ? Ça serait un véritable tremblement de terre potentiel. Un séisme médiatique dont se priverait bien la CAF. Cité comme étant un bénéficiaire de la « fameuse Oumra » qui a en partie emporté,  Ahmad Ahmad, le mauritanien, touché mais pas encore coulé, semble être loin d’avoir abdiqué. Toutes choses qui feront de cette assemblée générale, une édition spéciale… 

Vendredi 22 Janvier 2021




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