Dans un français limpide, l'accusé Alpha Diallo, 31 ans semble dans la peau de l'innocent qui a été cueilli parce qu'il connait des personnes suspectes. Très serein devant la barre, l'étudiant en arabe a accepté de revenir sur les péripéties de son arrestation le 6 février 2016.
C'était un vendredi. Il a quitté l'Institut Markaz où il suivait des cours après avoir réussi à un concours très sélectif (il fallait maitriser le Coran, le Nahwu et l'analyse grammaticale), pour aller passer la nuit chez son co-accusé, Oumar Keita. "Alors que nous discutions, quelqu'un a toqué à la porte. Oumar est parti voir qui c'était, mais il a duré là-bas. Quand je suis sorti pour m'enquérir de la situation, ils m'ont demandé de décliner mon identité. Je me soumets à l'exercice, mais je suis aussitôt menotté au même titre que Oumar Keita", raconte l'accusé qui ne savait pas ce qu'il prenait pour une simple interpellation pour les besoins d'une vérification d'identité le conduirait au Sénégal devant la chambre criminelle chargé de statuer sur des questions de terrorisme.
Alpha Diallo n'a aucune difficulté pour nier appartenir à une cellule, quoiqu'il admet connaitre Mouhamed Ndiaye alias Abou Youssouf. "Mais ce n'est pas une connaissance approfondie. On s'est vu deux fois, au Sénégal et en Mauritanie lors d'une cérémonie familiale", précise l'accusé. L'étudiant à l'institut Markaz de Nouakchott où il suivait des cours en grammaire arabe et en fikh (jurisprudence) ne se souvient pas d'avoir eu à échanger avec Mouhamed Ndiaye sur le jihad. Il assure par ailleurs que l'hégire ne lui a jamais traversé l'esprit.
Ses rapports avec Matar Diokhané sont plus poussés, mais ne vont pas au delà de deux séances de révision sur la grammaire suite à une recommandation de Saliou Fadiga. "Pour autant, je ne le considère pas comme un maitre", précise l'accusé. Qui nie tout contact avec le nommé Moustapha Diop alias Abou Hatem. Tout ce dont il se souvient à propos de ce jihadiste sénégalais établi en Libye, c'est qu'il l'avait vu dans un séminaire organisé à l'Ucad et à la mosquée d'Ahmed Lô. Alpha Diallo se rappelle également avoir suivi une conférence de l'Imam Ndao à Pikine. "La bataille de Badr" était le thème développé par son co-accusé, mais ce dernier n'en incitait pas plus son auditoire à prendre les armes, précise l'étudiant relancé par un avocat de l'Imam Ndao.
Très à l'aise face aux questions du procureur sur les raisons qui justifient son voyage en Mauritanie, l'accusé avance "l'approfondissement de ses connaissances en arabe, en sciences islamiques et le travail". A ce sujet, Alpha Diallo regrette le retard accusé dans l'atteinte de cet objectif, car en dehors de cela, il voulait poursuivre ses études au Qatar. "On m'a coupé le fil", déplore-t-il...
C'était un vendredi. Il a quitté l'Institut Markaz où il suivait des cours après avoir réussi à un concours très sélectif (il fallait maitriser le Coran, le Nahwu et l'analyse grammaticale), pour aller passer la nuit chez son co-accusé, Oumar Keita. "Alors que nous discutions, quelqu'un a toqué à la porte. Oumar est parti voir qui c'était, mais il a duré là-bas. Quand je suis sorti pour m'enquérir de la situation, ils m'ont demandé de décliner mon identité. Je me soumets à l'exercice, mais je suis aussitôt menotté au même titre que Oumar Keita", raconte l'accusé qui ne savait pas ce qu'il prenait pour une simple interpellation pour les besoins d'une vérification d'identité le conduirait au Sénégal devant la chambre criminelle chargé de statuer sur des questions de terrorisme.
Alpha Diallo n'a aucune difficulté pour nier appartenir à une cellule, quoiqu'il admet connaitre Mouhamed Ndiaye alias Abou Youssouf. "Mais ce n'est pas une connaissance approfondie. On s'est vu deux fois, au Sénégal et en Mauritanie lors d'une cérémonie familiale", précise l'accusé. L'étudiant à l'institut Markaz de Nouakchott où il suivait des cours en grammaire arabe et en fikh (jurisprudence) ne se souvient pas d'avoir eu à échanger avec Mouhamed Ndiaye sur le jihad. Il assure par ailleurs que l'hégire ne lui a jamais traversé l'esprit.
Ses rapports avec Matar Diokhané sont plus poussés, mais ne vont pas au delà de deux séances de révision sur la grammaire suite à une recommandation de Saliou Fadiga. "Pour autant, je ne le considère pas comme un maitre", précise l'accusé. Qui nie tout contact avec le nommé Moustapha Diop alias Abou Hatem. Tout ce dont il se souvient à propos de ce jihadiste sénégalais établi en Libye, c'est qu'il l'avait vu dans un séminaire organisé à l'Ucad et à la mosquée d'Ahmed Lô. Alpha Diallo se rappelle également avoir suivi une conférence de l'Imam Ndao à Pikine. "La bataille de Badr" était le thème développé par son co-accusé, mais ce dernier n'en incitait pas plus son auditoire à prendre les armes, précise l'étudiant relancé par un avocat de l'Imam Ndao.
Très à l'aise face aux questions du procureur sur les raisons qui justifient son voyage en Mauritanie, l'accusé avance "l'approfondissement de ses connaissances en arabe, en sciences islamiques et le travail". A ce sujet, Alpha Diallo regrette le retard accusé dans l'atteinte de cet objectif, car en dehors de cela, il voulait poursuivre ses études au Qatar. "On m'a coupé le fil", déplore-t-il...
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