Affaire « Sweet Beauté » Sonko s’explique sur sa présence sur les lieux, refuse de déférer à la convocation de la SR et prépare ses militants « au combat »


Après le communiqué publié vendredi dernier où il niait les faits qui lui sont reprochés, dans l'affaire Sweet Beauté, Ousmane Sonko a fait face à la presse en début de soirée pour apporter des explications sur les « séances de massage » qui l’ont mené à cette histoire. Selon la version du leader de Pastef « c’est un mal de dos » récurrent qui l'aurait donc poussé à fréquenter le salon Sweet Beauté, pour des massages thérapeutiques, donc pour raison de santé.

« On m'avait prescrit de suivre un régime qui consiste à pratiquer le sport mais en évitant tout sport de contact. Il m'est également recommandé de faire régulièrement de la natation et aussi de faire des séances de massage pour libérer les muscles et atténuer les douleurs que je ressens depuis des années même si je ne l'ai jamais révélé à quelqu'un... C'est cela qui m'a donc amené à faire des séances de massage dans certains instituts reconnus de Dakar... », a indiqué le candidat malheureux de la dernière présidentielle.

Toujours dans ses explications, le leader du Pastef, de révéler qu’il a été question pour lui à  un moment donné de sortir du pays pour subir un traitement chirurgical. En avril, nous dit-il, certains médecins lui ont déconseillé de ne pas suivre cette option et de faire le régime qui lui a été préalablement prescrit. D'ailleurs, son premier massage a été fait avec un Coréen mais les moyens pour suivre ce massage faisaient défaut (la séance coûte environ 200.000 francs CFA). C’est ainsi que l’Institut Sweet Beauté lui a été recommandé. Il a tenu à rappeler que les raisons qui lui ont permis de choisir ce lieu, sont des raisons médicales et qu’il a tenu à vérifier de lui-même la conformité des lieux avec la réglementation en vigueur.
Sur les accusations de viol de la nommée A. Sarr il les a réfutés, indiquant d’ailleurs n’avoir jamais été seul avec les masseuses.

« …j’exige que la procédure soit respectée »

Le leader de Pastef Ousmane Sonko a décidé par ailleurs de ne pas répondre à la convocation que lui a servie la section de recherches de la Gendarmerie relativement à cette affaire. Malgré la convocation qu’il confirme avoir reçue ce vendredi, le député veut le respect de la procédure. « Nous invitons tous les sénégalais à se tenir prêt, j’ai reçu la plainte, et après concertation avec les avocats nous avons décidé de ne pas déférer à la convocation. Je ne veux pas de raccourcis, je n’ai pas dit que je ne déférerais jamais devant la justice, je n’ose pas, je suis un citoyen sénégalais, mais les lois sont faites pour être respectées. Quand une procédure est prévue, il faut la respecter, or elle dit que l’on ne peut convoquer un député en cours de mandat sans requérir l’avis de l’assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire. Ils peuvent le faire en 24 h ou 48 heures parce qu’ils ont leur majorité écrasante. Mais je tiens à ce que la procédure soit respectée », a martelé Sonko.

« S’il lève l’immunité mardi à 9h, les 5 minutes qui suivent j’irais répondre à leur convocation, mais autrement j’exige le respect de la procédure », a-t-il ajouté.

« Ce sera le dernier ou l’avant dernier combat... »

Ousmane Sonko qui soupçonne une main politique derrière cette affaire, a d’ailleurs accusé clairement le Chef de l’État Macky Sall. « Il ne connaît que les rapports de force, il n’en a cure du droit. Nous sommes nés dans les épreuves, nous avons grandi avec, et nous sommes arrivés là où nous en sommes avec les épreuves. Mais comprenez que cette fois ci, cela va passer ou ça va casser. Ce sera le dernier ou l’avant dernier combat », a-t-il promis. Parce que selon lui d’ailleurs, il y était déjà préparé. 

« Le procureur Serigne Bassirou Guèye a demandé que je sois arrêté une fois que je serai à la Brigade de Recherches. Je me suis déjà préparé, ma famille aussi et mes bagages sont prêts. Mais j’exige que la procédure soit respectée, à partir de ce moment tout ce qui viendra nous gérons parce que nous sommes prêts pour ce combat. Mais il s’agit d’un complot politique orchestré par Macky Sall lui-même, mais aucun subterfuge juridique ne le fera passer, nous nous battrons sur tous les fronts », a-t-il conclu.
Lundi 8 Février 2021




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