Affaire Astou Sokhna : Les sages-femmes du Sénégal décrètent ce jeudi une journée « sans accouchement » et engagent la responsabilité du ministre de la santé.


En guise de soutien à leurs collègues dont quatre ont été envoyées en prison, l’association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal se dit déterminée à mener des actions concrètes. Après s’être désolée de cette situation qui a provoqué la disparition de Mme Astou Sokhna, la présidente de l’association des sages-femmes du Sénégal portant la voix de ses autres collègues, a annoncé au cours d’un point de presse ce mercredi, une journée dénommée « une maternité sans sages-femmes ». Une façon pour l’association de dire non à cette méthode aux allures d’acharnement sur leurs collègues indexées.

Par ailleurs, l’association des sages-femmes alerte l'opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences qui incombent exclusivement et entièrement au ministre de la Santé et de l'Action Sociale qui, selon elle, sans état d'âme s'est substitué à la justice en condamnant lors d'une audience publique 06 sages-femmes. Selon Bigué Bâ Mbodj, sa sortie inopinée ainsi que les réactions dans les réseaux sociaux ont fait que toutes les sages-femmes partout où elles se trouvent se sentent menacées et ne jouissent d'aucune garantie sécuritaire dans l'exercice de leur travail.

Concernant le procès prévu le 27 prochain, les sages-femmes du Sénégal appellent à une forte mobilisation à Louga pour soutenir leurs collègues.

Concevant que les problèmes liés au système sanitaires sont structurels et non conjoncturels, les sages-femmes du Sénégal appellent les autorités à se pencher sur les véritables difficultés qui donnent un système de santé performant.  
Mercredi 20 Avril 2022




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