# Abandonnée # ou # prise en otage # ?


# Abandonnée # ou # prise en otage # ?
Le constat est général, à moins que l'on se taille des œillères pour refuser de le voir. La scène est devenue presque normale ou banale devrons-nous dire. Ces derniers jours, l'Ecole sénégalaise sombre à nouveau dans son habituel mouvement d'humeur. Elle se plaint encore une fois de plus des agissements et des spectacles auxquels s'adonnent ses constituants. Consternation et désolation, sont les sentiments qui nous animent. Alarmant et dangereux, c'est le ton que dicte une telle situation. A bannir, c'est le maître-mot et le discours que nous tenons face à de tels agissements des acteurs engagés dans cette situation. Solution ou pistes de solutions essaierons nous de dégager dans cette contribution. Conscience citoyenne oblige !
L'Ecole sénégalaise va mal ! En tout cas le propos nous engage et nous l’assumons. En effet, ce que nous notons d'emblée comme problèmes de notre système éducatif sénégalais c'est principalement les nombreuses grèves et perturbations ici et là et qui au fil du temps demeurent d'une récurrence inopportune pour la qualité des enseignements dispensés et reçus. Cet état de fait se double par ailleurs d'un autre biais qui mine et compromet la stabilité du système. C'est ce que nous nommerons une *auto-soustraction* de responsabilité (dans ce blocage) et qu’une partie attribue aisément à son vis-à-vis ou partie d'en face. Un éternel recommencement de jeux de # jets de pierre # ou devrions-nous plutôt dire de # jets réciproques de responsabilité # de cette déconvenue dans laquelle baigne scandaleusement l'Ecole sénégalaise. La récurrence de ces perturbations scolaires nombreuses du corps enseignant et/ou professoral, les incessantes revendications estudiantines sont devenues, au fil des années qui se succèdent et se ressemblent, chose courante dans notre écosystème éducatif sénégalais. Si ce n'est pas ceux-là qui s'y frottent, c'est ceux-ci qui font blocage, et parfois c'est l’autre- là qui ne s’attaque pas suffisamment au nœud du problème. Absence de volontarisme de ces derniers ou éternelle insatisfaction des autres ? Quel "ping pong" médiatique, s'exclamerait-on ! Car, effectivement, ce sont les médias (au-delà des protocoles, négociations et pourparlers officiels ou officieux) qui se posent comme l'autre « arme » de discréditation et d'auto-soustraction de responsabilité. Hélas ! C'est l’Ecole qui en pâtit. Et, différé est tout élan ou tout effort de solution pour une École de qualité. Et c'est elle encore qui " paie les pots cassés ". Excusez le jargon emprunté du sens commun ! Alors, à quoi renvoient fondamentalement ces nombreux remous notés ici et là dans le système éducatif ? De quoi sont-ils vraiment le nom ? Politique éducative à revoir ? Certainement ! Sinon, comment pourrait-on comprendre cette résurgence périodique, continuelle est-on tenté de dire, des griefs soulevés par les principaux acteurs concernés (enseignants, élèves/étudiants...). Par ailleurs, posture revendicative à adapter ou (ré) adapter ? Certainement aussi ! Et d'ailleurs si l'intérêt de l'Ecole sénégalaise résidait en effet dans une recherche permanente de compromis dans les cadres de discussions engagées avec les autorités politiques ? Question rhétorique ! Seulement, nous soucions-nous vraiment du capital intellectuel qui doit conduire et assumer la marche de notre pays au progrès ? Une École # abandonnée # a son sort, ou par ailleurs une École # prise en otage # ne saurait assurer une telle responsabilité lourde de sens et de conséquence. Si l'Education constitue le socle, ou mieux encore, le ciment de toute conscience républicaine et citoyenne et si également la Jeunesse est l'avenir de toute nation, convenons donc de l'opportunité d'œuvrer à des solutions viables et durables.
En fin de compte, l’exercice n'est point de se constituer en individu éclairé et plus crédible à évoquer cette question foncièrement rétrograde pour tout acteur engagé dans ce processus. L'intitulé de notre questionnement de départ laisse entrevoir une toute autre posture de notre part. L'interrogation stipule une responsabilité partagée des " maillons" qui composent la "chaîne" d'acteurs mouvant dans l'environnement éducatif sénégalais. Le questionnement est double et à une portée symbolique doublement significative. Autant, elle interpelle les autorités en charge du secteur, autant elle ne dispense nullement celle des principaux concernés dira-t-on, à savoir les syndicats d'enseignants et les mouvements estudiantins.  Analyse simple ou simpliste ! Au lecteur d'en juger ! Disons, pour ce qui nous concerne que l'amélioration du système éducatif sénégalais nous incombe tous. Une telle tâche se concrétisera qu'à l'aune de la *conjugaison des efforts venant de tout bord des composantes du système éducatif sénégalais. Il serait à cet effet opportun d'inciter et d'inviter les acteurs concernés à une culture du dialogue et de la concertation régulière sur les questions susceptibles de la (Ecole) dévier de la trajectoire d'amélioration dans laquelle nous voulons l'inscrire. Cette pédagogie en faveur de débats inclusifs et sincères est largement véhiculée dans le discours des spécialistes de la question. Nous n'en sommes point un ! Seulement, elle s'avère opportune et s'inscrit dans une visée, pour reprendre l'autre, "d'anticipation et de veille" en vue d’éloigner l'Ecole sénégalaise de tout spectre qui romprait l'équilibre nécessaire à la marche collective et commune (du point des objectifs et de la volonté) pour une École de qualité. Esprit et éthique républicains, sens du patriotisme, tels s’avèrent les conduites propices pour une Ecole sénégalaise recouvrée de ses malaises car l‘Intérêt supérieur de l‘élève (socle du devenir intellectuel de la Nation) se concevant dorénavant comme le baromètre d’actions des uns et des autres. Et si l’on y songeait et qu’on s’y mette dès à présent ? Question rhétorique !
Concerné du Système éducatif sénégalais

Dramé Sounkarou Manding,
Etudiant, Université Gaston Berger
Samedi 10 Mars 2018




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