ACCRA : signature d’un mémorandum pour la réouverture des frontières entre la Guinée Conakry et le Sénégal, Umaro Sissoco Embalo dit niet à Nana Akufo Addo et dit ses vérités à Condé…


Après la pluie, le beau temps. Ainsi, pourrait-on qualifier ce qui s’est passé ce samedi 19 juin à Accra, en marge de la 59e session de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le ministres de la Défense de la Guinée et son homologue des forces armées du Sénégal ont été invités par le président Ghanéen, Nana Akufo Adda à parapher le mémorandum qui devrait permettre la reprise de la libre circulation des biens, des services et des services comme le promeut l’organisation régionale.

Si on est arrivé là, c’est parce que le président Ghanéen a pris son bâton de pèlerin pour rabibocher le Sénégal et la Guinée Conakry. Nana Akufo Addo a lui-même mis l’assistance dans le secret des démarches qu’il a entreprises auprès de ses homologues du Sénégal et de la Guinée Conakry afin d’obtenir la signature historique de ce mémorandum dont l’issue doit être la reprise du trafic entre les deux côtés de la frontière sénégalo-guinéenne.

De ces échanges, il apprendra les raisons qui ont motivé la décision des autorités guinéennes de fermer leurs frontières avec trois pays voisins, à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau et la Sierra Leone. Ce, depuis septembre 2020, à la veille de la présidentielle remportée par le Professeur Alpha Condé. Selon le président ghanéen, la Guinée Conakry a argué s'être bunkerisé pour des raisons de sécurité et eu égard à la menace terroriste.

Ce début de dégel dans les relations sénégalo-guinéennes, le président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO espère l’obtenir entre Alpha Condé et son jeune frère de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo. Sauf que ça ne risque pas d'être une promenade de santé. Aussitôt après la signature du mémorandum entre le Sénégal et la République de Guinée, l’actuel homme fort de Bissau a pris la parole et a dit ses quatre vérités à Alpha Condé. Qui, à son avis, n’aurait jamais dû fermer ses frontières avec ses voisins. Pour que nul n’en ignore, Embalo a ajouté qu’il n’enverrait jamais son ministre signer un accord avec la Guinée Conakry, avant d'être rappelé à l’ordre par le président ghanéen.
Samedi 19 Juin 2021




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