Transparence : L’Union Européenne appelle au financement des partis politiques lors des campagnes électorales.


Dans la course vers le Palais de la République ou vers l’Assemblée nationale, il est toujours relevé une différence d'envergure financière entre adversaires politiques. Et c’est généralement le camp du pouvoir qui est le plus à l’aise, financièrement, face à ses concurrents. 
Pour offrir des chances égales aux différents adversaires politiques lors des prochaines joutes électorales, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, est d’avis qu’il faut ‘’garantir des conditions équitables de campagne entre candidats et renforcer la transparence des financements politiques.
Dans le cadre plus large d’une concertation sur la législation relative aux partis politiques, il est recommandé de prévoir l’établissement d’un système de financement public des partis politiques assorti d’un mécanisme de contrôle des dépenses, y compris des dépenses électorales’’. Cela va permettre de lutter contre la corruption et promet l’équité dans la campagne, souligne ledit rapport.
 
Et si le Code électoral interdit l’utilisation des biens ou moyens publics aux fins de campagne (L.61), l’arsenal législatif est faible en matière de prévention des abus, a relevé ladite mission. Celle-ci trouve urgent de ‘’prévenir l’abus de ressources publiques pendant la campagne électorale’’. Elle a estimé nécessaire de recommander la définition, avec plus de précision, des ‘’notions de « biens ou moyens publics » et de prévoir la possibilité de déposer plainte pour abus de ressources administratives’’.
 
Dans son rapport final, mis à la disposition des Sénégalais, la Moe-Ue a relevé l’absence ‘’de système de financement public des partis politiques. La loi ne prévoit pas de mécanismes de financement, ni de plafonnement de dépenses lors de la campagne électorale menée par les partis ou coalitions politiques ou leurs candidats. La loi ne prévoit pas de mécanismes de contrôle des dépenses lors de la campagne électorale’’.
 
À propos des scrutins et recensement des votes, elle a évoqué des ‘’risques d’achat de voix, contraintes financières et les divers inconvénients propres au système de bulletin multiple. Recommandation a été faite, par ladite mission d’observation de ‘renforcer le secret du vote. Il a été ainsi ‘’recommandé d’examiner, à la lumière des discussions déjà engagées sur la question, la possibilité d’introduire à moyen ou long terme le bulletin unique selon un calendrier suffisamment échelonné dans le temps pour que des mesures d’accompagnement et de sensibilisation des électeurs puissent être mises en œuvre afin de faciliter la transition d’un système à un autre. Ce qui favoriserait, selon elle, la Transparence.
 
Mardi 18 Juin 2019




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