Supposées tortures subies par l'Imam Ndao en prison : Les droits-de-l'hommistes ruent dans les brancards et exigent une enquête judiciaire


Supposées tortures subies par l'Imam Ndao en prison : Les droits-de-l'hommistes ruent dans les brancards et exigent une enquête judiciaire
Les graves révélations de l'Imam Alioune Ndao sur ses difficiles conditions de détention ont fait sortir les organisations de défense des droits de l'Homme de leurs gonds. 
La Ligue Sénégalaise des droits de l'Homme, Amnesty International/Section Sénégal et la Rencontre africaine des droits de l'Homme se sont fendus d'un communiqué à l'intention du procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour exiger l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ces supposées tortures dont l'accusé Imam Ndao dit avoir fait l'objet en détention. « Nos organisations sont d’autant plus fondées à formuler une telle requête que de telles révélations interviennent après que le Sénégal eût été épinglé par le comité des Nations Unies contre la torture », motivent-elles leurs requêtes.
Lors du dernier jour des plaidoiries du procès des présumés jihadistes, l'Imam Alioune Ndao a fait un récit glaçant des brimades qu'il aurait subies en détention. Des tortures physico-morales qui se seraient poursuivies jusqu'en salle d'audience. « C'est l'occasion pour moi de vous dire les souffrances auxquelles je suis soumis depuis mon incarcération. Après mon transfèrement à Saint-Louis, on me faisait écouter des insultes à longueur de journée. A Dakar, ça n'a pas cessé. En plus de ça, ma cellule est toujours chauffée de sorte que je dois m'essuyer la tête avec mon écharpe sept fois dans la journée pour atténuer la température. À cela s'ajoute une odeur nauséabonde que je dois inhaler, compte non tenu de rayons qui font vibrer une partie de mon corps. Et je suis persuadé que celui qui détient ce dispositif est dans la salle parce que durant le procès, il m'est arrivé de sentir mes pieds grelotter », a raconté Imam Ndao. Un récit qui a plongé la salle dans l'émoi. Certains de ses proches étaient inconsolables. Le président Samba Kane a du observer une pause de cinq minutes pour calmer les uns et les autres.
Vendredi 1 Juin 2018




Dans la même rubrique :