Saint-Louis : les foirails de Darou et Pikine bien approvisionnés en moutons, les prix restent toujours élevés


A Saint.Louis, les principaux points de vente de petits ruminants sont bien approvisionnés. Un tour effectué au niveau des foirails  de Darou, Pikine, Gokhoumbathie et Guet Ndar nous a permis de constater que les moutons sont venus en nombre suffisant pour satisfaire la demande .En provenance de la Mauritanie , de Daara, Linguère  et d’autres localités du pays, les Tefankés et vendeurs étrangers ont présenté aux clients des bêtes de différentes races Laddoumes, Azawat, Tawa Birr,Tapangué etc. Les prix proposés varient de 50 000  à 800.000 frs Cfa. A en croire Seybani et Mohamet Ould Sidy, des éleveurs originaires de la sous-région, qui ont choisi de venir vendre leurs bêtes à Saint-Louis, les choses se passent bien malgré quelques soucis notés dans l’organisation interne du foirail de Darou. Ils ont aussi salué les efforts consentis par la municipalité qui a mis à leur disposition l’éclairage, l’eau et surtout la sécurité pour leur permettre de mener convenablement leur activité. Dans ce foirail, il a été noté que la fourniture en aliments de bétail est très correcte malgré la cherté du sac de foin qui coute présentement 8000 frs Cfa. Du coté des acheteurs, certains n’ont pas manqué de faire comprendre que les prix proposés sont très élevés malgré toutes les dispositions prises par les pouvoirs publics pour mettre les vendeurs à l’aise. Abdou Fall, un père de famille qui habite le quartier de Pikine, nous a expliqué qu’il a fait deux fois le tour du foirail pour trouver un mouton pas cher et adapté à sa bourse, mais en vain. Mr Fall d’ajouter que pour des bêtes très maigres, les prix avancés par les vendeurs sont très élevés. « Pour un mouton qui doit normalement couter 35 ou 45 000 frs, il me demande 75000 frs, ce qui est inacceptable », dénonce-t-il. Du Coté des vendeurs traditionnels qui proposent des moutons de race, là aussi, les choses ne sont faciles car la clientèle est triée. Ils exhibent des bêtes bien entretenues mais trop chères pour beaucoup de pères de familles qui meurent d’envie de ramener un très beau bélier à la maison. Modou Fall est propriétaire d’une bergerie, il explique que les gens ne font que contempler et apprécier la beauté des moutons élevés à domicile mais à l’arrivée ils ne proposent aucun prix. Par contre, d’autres clients soulignent que ces vendeurs de moutons de race ne proposent pas des prix raisonnables, car ils veulent tenir le bilan annuel de toutes les dépenses qu’ils ont eu à faire sur le mouton pour ensuite afficher un prix qui rembourse tous les frais. « Ce qui n’est pas possible », conclut-il .

 
Dimanche 19 Août 2018




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