Les confréries religieuses musulmanes sont une réalité dans notre pays depuis deux siècles environ. La Qadria y fut introduite par ses relais mauritaniens que sont la famille de Cheikh Mohamed Fadel et Cheikh Sidyah de Boutlimit.
La Tidjaniah, par des Peuls originaires du Fouta Djalon, d’une part et par son principal relais mauritanien, Cheikh Mohamed El Hafez, d’autre part. Rappelons que celui-ci est contemporain du fondateur de la Tidianiah et qu’il a, même, eu à le fréquenter.
La Mouridya « Ndiarémienne » avait, d’abord, été vue comme une branche de la Qadria. Pour illustrer mon propos je vous renvoie à l’interview enregistrée du deuxième Khalife, Serigne Falilou MBACKE en 1962. Il répondait aux questions du responsable de l’IFAN, en son temps, Vincent Monteil (devenu Mansour Monteil plus tard).
Les paroles, les écrits du fondateur du Mouridisme relèvent de l’oecumenisme, voire, du syncrétisme confrérique. « Tout wird permet au postulant de parvenir à son objectif. Qu’il se réclame de Djeylani, de Ahmad Tidjane ou d’autres. »
Lui-même maintenait ses disciples tidjanes dans cette voie mystique. Bien des familles mourides continuent de pratiquer la tidjaniah sur ordre du fondateur du mouridisme.
Toutefois il y a un côté concurrentiel. A mon point de vue il s’agit d’une survivance de l’adversité historique entre le Teigne du Baol et du Damel du Cayor. En Wolof il légendaire de dire que Lambaye et Mboul ( les capitales historiques de ces royaumes) se trouvent aux antipodes l’une de l’autre.
Cette adversité était si vraie qu’il arrivait à l’un ou l’autre roi de phagocyter son adversaire pour devenir Damel-Teigne.
Mboul et Lambaye étaient devenues Touba et Tivaoune.
Les Beuk neeg, c’est-à-dire les courtisans de ces royaumes, ayant migré chez les Khalifes. Ces derniers sont revêtus, à leur insu, de leur manteau de Damel ou Teigne.
D’ailleurs, et pour mieux s’en rendre compte, les ramifications des deux confréries, en dehors de ces deux contrées, ne vivent pas cette dimension concurrentielle. C’est le cas au Saloum, à St-Louis, chez les Lébous et dans les régions périphériques.
Lors du Magal de Touba on peut dénombrer, au moins, autant de non mourides que de mourides. On peut en dire de même pour le Gamou de Tivaoune.
Au niveau des Khalifes, les relations sont, au quotidien, empreintes de cordialité.
Toutefois, dans les deux camps ont trouve, çà et là, un double langage. Sans que cela ne touche à la lame de fond !
Cette qualité des relations, dans le sens de la complémentarité, est à encourager. Car, et ce n’est pas souhaitable, le contraire ne peut produire qu’une chose : L’ANNIHILATION MUTUELLE
AHMED KHALIFA NIASSE
La Tidjaniah, par des Peuls originaires du Fouta Djalon, d’une part et par son principal relais mauritanien, Cheikh Mohamed El Hafez, d’autre part. Rappelons que celui-ci est contemporain du fondateur de la Tidianiah et qu’il a, même, eu à le fréquenter.
La Mouridya « Ndiarémienne » avait, d’abord, été vue comme une branche de la Qadria. Pour illustrer mon propos je vous renvoie à l’interview enregistrée du deuxième Khalife, Serigne Falilou MBACKE en 1962. Il répondait aux questions du responsable de l’IFAN, en son temps, Vincent Monteil (devenu Mansour Monteil plus tard).
Les paroles, les écrits du fondateur du Mouridisme relèvent de l’oecumenisme, voire, du syncrétisme confrérique. « Tout wird permet au postulant de parvenir à son objectif. Qu’il se réclame de Djeylani, de Ahmad Tidjane ou d’autres. »
Lui-même maintenait ses disciples tidjanes dans cette voie mystique. Bien des familles mourides continuent de pratiquer la tidjaniah sur ordre du fondateur du mouridisme.
Toutefois il y a un côté concurrentiel. A mon point de vue il s’agit d’une survivance de l’adversité historique entre le Teigne du Baol et du Damel du Cayor. En Wolof il légendaire de dire que Lambaye et Mboul ( les capitales historiques de ces royaumes) se trouvent aux antipodes l’une de l’autre.
Cette adversité était si vraie qu’il arrivait à l’un ou l’autre roi de phagocyter son adversaire pour devenir Damel-Teigne.
Mboul et Lambaye étaient devenues Touba et Tivaoune.
Les Beuk neeg, c’est-à-dire les courtisans de ces royaumes, ayant migré chez les Khalifes. Ces derniers sont revêtus, à leur insu, de leur manteau de Damel ou Teigne.
D’ailleurs, et pour mieux s’en rendre compte, les ramifications des deux confréries, en dehors de ces deux contrées, ne vivent pas cette dimension concurrentielle. C’est le cas au Saloum, à St-Louis, chez les Lébous et dans les régions périphériques.
Lors du Magal de Touba on peut dénombrer, au moins, autant de non mourides que de mourides. On peut en dire de même pour le Gamou de Tivaoune.
Au niveau des Khalifes, les relations sont, au quotidien, empreintes de cordialité.
Toutefois, dans les deux camps ont trouve, çà et là, un double langage. Sans que cela ne touche à la lame de fond !
Cette qualité des relations, dans le sens de la complémentarité, est à encourager. Car, et ce n’est pas souhaitable, le contraire ne peut produire qu’une chose : L’ANNIHILATION MUTUELLE
AHMED KHALIFA NIASSE
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