Les exactions de l'armée israélienne s'invitent au procès de l'Imam Alioune Ndao


Les exactions de l'armée israélienne s'invitent au procès de l'Imam Alioune Ndao
Me Chérazade Hilal n'a pas fait que plaider pour l'accusé Oumar Keita. L'avocate a tenté de comprendre les origines du terrorisme. Pour ce faire, elle s'est adonnée à une documentation qui l'a poussée à la conclusion selon laquelle ceux qui tuent au nom de l'Islam sont manipulés par l'Occident. La robe noire a évoqué un livre de Hilary Clinton dans lequel elle attribuerait la naissance de “Daesh” aux Etats-Unis.
Thèse pourtant complotiste à laquelle l'avocat de Omar Keita semble accrochée. Toujours dans le prisme de la manipulation, elle déclare que les créateurs de ces mouvements terroristes profitent de la vulnérabilité de certains pour recruter. A ce propos, Me Hilal fera remarquer que les accusés se sont au moins accordés pour être tous des musulmans peu instruits et non nantis. Insinuant que certains des accusés ont fréquenté des groupes jihadistes, l'avocate se félicite tout de même que ces derniers n'aient pas posé des actes terroristes. “Quand on leur a proposé de commettre des actes terroristes, ils ont refusé”, se réjouit l'avocate pour qui, les accusés n'ont rien à faire devant la cour.
Pour elle, “Tsahal (l'armée israélienne) est plus appropriée pour répondre des faits de terrorisme, elle qui tue des enfants de ces gens là”. Gardant la part belle à son client, Me Hilal plaide non seulement la relaxe, mais aussi la main levée des scellés et une liberté provisoire en attendant la suite des débats. Une demande à laquelle le procureur s'est opposé au prétexte que la libération de Omar Keita peut être source de troubles à l'ordre public. Le juge tranchera à la reprise de l'audience prévue à 15 heures.
Mercredi 23 Mai 2018




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