Le monde bousculé bascule. (El Hadji Rawane BA)


Le monde bousculé bascule. (El Hadji Rawane BA)

Le monde du covid-19 ou le monde à Coronavirus. De la bousculade d’un minuscule virus, le monde tremble et se dandine.

Ce n’est pas le support de la vie qui est secoué, plutôt les prétendants maîtres de celui-ci ; un tremblement de l’Humanité, non de la Terre.

 

Ceux-là qui estimaient dominer l’univers en entier et toutes les autres espèces avec lesquelles ils cohabitent sont subitement par terre.

 

Sur Terre, l’humanité bascule dans l’impasse de la bousculade de corona virus ; malgré ses moyens techniques, technologiques, intellectuels… jamais égalés de l’histoire.

Toute l’intelligence acquise et affinée suivant les évo-révolutions est sans conteste dépassée des quatre coins du globe.

 

La fin de l’humanité a-t- elle sonné et ou l’intelligence humaine a-t-elle atteint ses limites? Hélas ! Seul l’avenir et lui seul nous édifiera.

 

L’interrogation semble prématurée, pour autant, constatons avec tous, que le virus corona a fini de faire douter la race supérieure.

Les causes comme les conséquences restent encore méconnues du grand nombre et ou de tous. L’humain reste sur sa faim.

Saurions-nous un jour l’origine de ce micro parasite, macro perturbateur de la quiétude du monde ? La victoire contre les parasites en dépend.

 

En tout cas connaitre la vérité est le moins et le meilleur que l’humanité puisse avoir souhaité pour les jours, semaines, mois, années à venir.

 

Le monde bousculé bascule dans sa belle diversité et dans ses très anciennes hiérarchies factuelles. Un lendemain incertain se profile.

 

L’homme devient, d’un seul coup de sale petit virus, faible et déshabillé de toute action salvatrice ; port de masques et lavage de mains décrétés en une règle universelle.

 

Les forts parmi les forts de la jungle sont secoués jusque dans leurs palais ; leurs sanctuaires aux conforts douillets s’érigent en maisons de réclusion pour ne pas dire de prisons.

 

Les faibles des plus faibles apeurés appellent sans espoir au secours. Qu’est ce qui se passe, habitants du monde, gens de bien ?

Est-ce une revanche de la nature malmenée par l’Homme, et ce, depuis des siècles et sans répit ? Est-ce un avertissement, une punition, un appel à l’ordre divin pour l’espèce humaine déchainée ?

 

Est-ce une stratégie ourdie par des lobbys tapis dans l’ombre et animés par le désir de conquête ? Les interrogations me taraudent l’esprit, et point de réponse satisfaisante.

Le constat est cependant là, et donc tirer des leçons me parait obligatoire pour tout bon citoyen. Pour un virus minime et invisible, le monde bascule à l’arrêt.

 

Le bruissement à corona colonise toute oreille connectée ; cas contacts, cas importés, cas communautaires infestent l’entendement.

Mère nature se transforme en un enclot où les beuglements, bourdonnements, braiements…tympanisent toute écoute.

 

Les blouses blanches au nom du serment d’Hippocrate investissent l’arène en sapeurs, le reste s’y joint en supporters, entraineurs, bailleurs…

 

Mais le combat est loin d’être bien engagé à bien des égards, puisque les scientifiques en bouclier n’ont point empêché corona de cogner,

 

Plutôt, ils sont confus, dépassés, ahuris… à la limite plus abattus par les percées continuelles du virus que ceux alités.

 

De ce virus à couronne couvrant et compromettant tous les compartiments de tous les continents, le spécialiste de la santé se désole.

 

Si l’abandon n’égalait pas le déshonneur et l’extermination de la race humaine, les médecins s’effaceraient tout simplement,

Et fuiraient à la vitesse du virus qui vide partout, pour chaque occasion, et sans distinction aucune, toute sa charge virale que viscérale.

 

Mesures barrières, distanciation sociale, chloroquine, artémisia…défraient la chronique à tous les niveaux, pour tous les jours.

Les scientifiques basculent de sa bousculade malgré leurs laboratoires aux plateaux bien garnis et soigneusement équipés.

Les politiques-gouvernants et dirigeants du monde multiplient les discours teintés d’une peur tranquillisante à l’anesthésie.

Confinement, Couvre-feu, État d’urgence sortent de leurs boites de prérogatives pour armer leurs régiments anti corona.

 

Les pays développés tuent leurs orgueils nationaux et se rangent sans parti pris dans une solidarité jusque-là fragile et en chantier.

Les pays sous-développés en profitent pour se faire éponger leurs dettes assommantes, plus endémiques que pandémiques.

 

L’économie du monde chute et la gouvernance est remise en cause dans ses principes et dans ses fondements les plus labellisés.

Un autre ordre mondial serait-il à dessein ? Une gouvernance mondiale nouvelle dépeinte-repeinte du capitalisme serait-elle ourdie ?

 

Le monde des politiques et dirigeants du monde en ce XXI siècle, siècle du politiquement renseigné, bascule de sa 

bousculade.

 

Dieu serait-il le dernier rempart pour une humanité désespérée et en détresse et où l’humain relèverait-t-il le défi du couvre corona ?

 

Les riches el les faibles désespérés et inquiets s’en remettent à Dieu, le dernier rempart pour le croyant et surtout pour le croyant désarmé de toute force protectrice ;

 

La fin du monde aurait-t-elle sonné et ou la fin du monde des vulnérables aurait-elle sonné ? La maison commune serait-elle dans un sélectionnisme de ses habitants?

 

Des Jeunes, forts, épanouis, en bonne santé et utiles à la société pour ne pas offenser seraient-ils les nouveaux élus du monde post Corona ?

 

C’est quoi et ou c’est qui le problème ? Est-ce notre péché nous les humains ? Est-ce notre action contre la nature ? Est-ce notre stratégie malsaine ?

 

Je donne ma langue au chat, nonobstant, la responsabilité de l’homme est engagée ? Est-elle commune à toute l’espèce humaine ?

Je ne pense pas, plutôt les commandants de bord au premier abord d’abord. Ceux-là qui ont pris la liberté de se mettre à la première loge.

 

Les pauvres n’ont pas encore droit au chapitre, ni au luxe insolent. Le coupable s’il y en a, est à chercher du côté des puissants impuissants de l’heure.

 

Covid-19 a mis à nu la fragilité de l’humain et la fragilité de la planète. Quel sursaut d’orgueil, quelle fureur de vivre de l’humain pour lui-même et pour la planète ?

Pour une fois de plus, après les pandémies-peste-choléra, après le mal environnemental, le monde est appelé encore ; à penser global, à agir ensemble.

 

El Hadji Rawane BA doctorant en géographie à l’Ecole Doctorale Etudes sur l’Homme et la Société (ETHOS) et rattaché au laboratoire géographie humaine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). 

Il travaille sur les questions d’aménagement du territoire et de développement durable. 

Membre du pôle édition du C.DG/SN.

Mercredi 1 Juillet 2020




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