Et si Albert Ebossé avait été lynché ? C’est la thèse défendue par la famille du footballeur camerounais, mort le 23 août 2014, en marge d’un match ayant dégénéré entre la JS Kabylie (JSK), son club, et l’USM Alger. Un morceau d’ardoise lancé depuis les tribunes avait heurté la tête de l'attaquant de 24 ans, selon les autorités algériennes.
Ce n’est pas l’avis d’André Mouné, spécialiste en anatomie pathologique, qui a mené une contre-autopsie au Cameroun. « Il est mort d’une agression brutale, a assuré le médecin le 13 décembre, lors d’une conférence de presse. Le cerveau d’Albert Ebossé était congestif (il y avait une accumulation anormale de sang, Ndlr). […] Il y avait un œdème provenant d’un coup porté directement sur la zone antérieure gauche de son cerveau. »
Le médecin affirme également avoir décelé une luxation et une fracture sur l’épaule gauche. Le tout indiquant qu’Albert Ebossé aurait été violemment immobilisé au-moment du drame. « Son cerveau montre qu’il a reçu un coup direct, explique-t-il. Ebossé est venu avec du liquide sortant de ses oreilles et de ses narines. Il a subi un traumatisme au niveau des os de la base du crâne ». André Mouné ajoute : « La dernière lésion concerne son cou avec une forme d’hyperlaxité (élasticité excessive, Ndlr). Si vous touchez son cou, ça balance… […] Ses vertèbres avaient été fracturées. »
En tout, pas moins de cinq lésions auraient été découvertes sur la dépouille. Un « poly-traumatisme » qui contredit la version des autorités algériennes. Celles-ci ont toujours assuré qu’Albert Ebossé avait reçu un projectile lourd et tranchant sur la tête, avant de rentrer dans le tunnel menant aux vestiaires du stade de Tizi-Ouzou. André Mouné n’hésite ainsi pas à évoquer une « volonté de dissimulation » en Algérie.
« Nous devons concourir avec les autorités algériennes à la découverte de la réalité, à la recherche des coupables, a martelé Jean-Jacques Bertrand, l’avocat de la famille de la victime. Nous faisons également en sorte que les autorités sportives prennent leurs responsabilités. Et nous allons saisir la FIFA (Fédération internationale de football) du litige que le joueur a avec son club. Parce que son club fait silence total, a oublié totalement ses responsabilités ». Il ajoute : « Celui-ci a été victime d’une agression terrible, sans doute menée par plusieurs personnes, en regagnant les vestiaires. Si le club ne veut pas concourir à la vérité, il doit en supporter les conséquences, et la FIFA doit prendre ses responsabilités à son égard. »
La JSK n’a pas réagi pour le moment aux accusations lancées au Cameroun.
source: RFI
Ce n’est pas l’avis d’André Mouné, spécialiste en anatomie pathologique, qui a mené une contre-autopsie au Cameroun. « Il est mort d’une agression brutale, a assuré le médecin le 13 décembre, lors d’une conférence de presse. Le cerveau d’Albert Ebossé était congestif (il y avait une accumulation anormale de sang, Ndlr). […] Il y avait un œdème provenant d’un coup porté directement sur la zone antérieure gauche de son cerveau. »
Le médecin affirme également avoir décelé une luxation et une fracture sur l’épaule gauche. Le tout indiquant qu’Albert Ebossé aurait été violemment immobilisé au-moment du drame. « Son cerveau montre qu’il a reçu un coup direct, explique-t-il. Ebossé est venu avec du liquide sortant de ses oreilles et de ses narines. Il a subi un traumatisme au niveau des os de la base du crâne ». André Mouné ajoute : « La dernière lésion concerne son cou avec une forme d’hyperlaxité (élasticité excessive, Ndlr). Si vous touchez son cou, ça balance… […] Ses vertèbres avaient été fracturées. »
En tout, pas moins de cinq lésions auraient été découvertes sur la dépouille. Un « poly-traumatisme » qui contredit la version des autorités algériennes. Celles-ci ont toujours assuré qu’Albert Ebossé avait reçu un projectile lourd et tranchant sur la tête, avant de rentrer dans le tunnel menant aux vestiaires du stade de Tizi-Ouzou. André Mouné n’hésite ainsi pas à évoquer une « volonté de dissimulation » en Algérie.
« Nous devons concourir avec les autorités algériennes à la découverte de la réalité, à la recherche des coupables, a martelé Jean-Jacques Bertrand, l’avocat de la famille de la victime. Nous faisons également en sorte que les autorités sportives prennent leurs responsabilités. Et nous allons saisir la FIFA (Fédération internationale de football) du litige que le joueur a avec son club. Parce que son club fait silence total, a oublié totalement ses responsabilités ». Il ajoute : « Celui-ci a été victime d’une agression terrible, sans doute menée par plusieurs personnes, en regagnant les vestiaires. Si le club ne veut pas concourir à la vérité, il doit en supporter les conséquences, et la FIFA doit prendre ses responsabilités à son égard. »
La JSK n’a pas réagi pour le moment aux accusations lancées au Cameroun.
source: RFI
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