Deuxième forum de l’eau en Casamance à Kolda : réchauffement climatique, gestion rationnelle de l’eau, maladies et sensibilisation au menu…


Le deuxième  forum de l'eau en Casamance tenu à Kolda (17, 18 et 19 mars), a mis l’accent sur  les réalités du réchauffement climatique, la gestion rationnelle de l’eau. Mais également, les échanges se sont orientés sur les maladies et risques liés à l’eau en plus de sensibilisation sur la préservation du liquide précieux. 

Dans cette optique, Mouhamadou Soumboundou, secrétaire exécutif d’urgence écologique, estime qu’il faut agir maintenant de manière « intelligente » pour sauver l’écosystème. En ce sens, il soutient que l’eau est au cœur de toutes les préoccupations d’où l’importance de la préserver de toute pollution. D’ailleurs, selon lui aujourd’hui, la nappe phréatique qui nous donne de l’eau potable serait menacée par la coupe de bois abusive. C’est pourquoi, il faut sensibiliser les jeunes à prendre conscience des urgences écologiques comme la revitalisation du fleuve Casamance ou les prochaines campagnes de reboisement. Ce forum a vu la participation des régions de Kolda,  Sédhiou, Ziguinchor et Kédougou. 
 
Dans cette dynamique, les opportunités d’emplois liées à l’eau ont été débattues par les différents panelistes. Ces derniers estiment que l’eau permet d’abord « la vie », ensuite le développement comme son exploitation moderne en créant des emplois. C’est pourquoi, les clubs écologiques des écoles de la commune et les communes traversées par le fleuve ont été mis à contribution dans cette sensibilisation. 
 
Par exemple le maraichage, l’élevage connaissent des baisses de rendement dans la commune de Bignarabé avec l’assèchement et l’ensablement du fleuve Casamance. Aujourd’hui, selon l’adjoint au maire de Bignarabé, M Baldé, les terres irrigables et les pâturages se sont considérablement réduits dans leur commune à cause du réchauffement climatique. 
 
D'après monsieur Kanté, représentant de l'Iref, « l'eau et les arbres sont liés car ce sont les arbres qui empêchent l'ensablement de la nappe phréatique. Mais également, la présence des arbres permet de filtrer l'eau dans la nappe phréatique pour nous servir d'eau potable. » 
 
Dans la foulée, Mouhamadou Soumboundou dit Guelewar « invite les jeunes à s'orienter vers les métiers de l'eau pour préserver le liquide précieux. Et aujourd'hui, nous pensons que la revitalisation du fleuve Casamance est une urgence pour tout le monde. En ce sens, nous pensons qu'il faut arrêter l'agression du fleuve par la pollution.  C'est pourquoi, nous jeunes devons changer le cours du fleuve à l'heure du changement climatique. » D’ailleurs, il précise : « nous devons développer l'écotourisme qui est intimement lié à l'eau, mais aussi la préserver pour les générations futures. C'est pourquoi, nous devons aller vite vers des propositions... »
Samedi 18 Mars 2023
Dakaractu




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