Dégâts collatéraux du LancetGate : La Fédération africaine de médecine d’urgence recommande de ne plus utiliser l’Outil mis au point avec Surgisphere.


Le refus de Surgisphere de mettre à la disposition des chercheurs,  les données ayant servi de matières premières aux études sur la chloroquine et sur les maladies cardiovasculaire face à la Covid-19, a entraîné leur rétraction des revues anglaises, The Lancet et The New England Journal of Medecine (NEJM). Mais pas que. La Fédération africaine de médecine d’urgence (AFEM) a aussi tiré les conséquences de ce nouveau rebondissement.

Dans un communiqué envoyé à Dakaractu, cette organisation qui assiste les urgentistes sur le continent, recommande avec effet immédiat de ne plus utiliser l’Outil d’Evaluation de la Sévérité de la Covid-19 mis au point avec Surgisphere. 

Dans un mail adressé à Dakaractu ce jeudi 04 juin, l’Afem révélait que l’outil est actuellement en cours de validation prospective dans deux pays sans préciser lesquels.

« Étant donné que l’Outil d’Evaluation de la Sévérité de la COVID-19 de l’AFEM a initialement été dérivé des données de Surgisphere, la remise en question de celles-ci remet également en question notre outil», s’explique l’AFEM. « Nous reconnaissons que nous avons encouragé l'utilisation de cet outil et sommes gênés que ces découvertes concernant Surgisphere nous aient conduits à annuler cette ressource », regrette la Fédération africaine de médecine d’urgence.

Présente dans 25 pays africains, avec un réseau de 2000 membres, l’Afem a été créée par le Dr Lee Wallis, chef de la médecine d’urgence à l'Université du Cap, située au Cap dans la province du Cap-Occidental, en Afrique du Sud.
Vendredi 5 Juin 2020




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