Déclarations racistes et haineuses : Guy Marius Sagna et des organisations de la société civile appellent au boycott des marchandises et services Tunisiens en Afrique subsaharienne et dans la Diaspora.


Plusieurs organisations de la société ont décidé d'écrire une lettre de "protestation" à l'ambassadeur de la Tunisie au Sénégal, à la suite des déclarations racistes et haineuses des autorités tunisiennes à l'encontre des noirs subsahariens.
 
Le député Guy Marius Sagna, membre du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP), Africa first, et Sénégal Notre Priorité (SNP) ont écrit au diplomate tunisien basé à Dakar en ces termes. "Nous venons par cette présente lettre dénoncer l'utilisation des Noirs africains comme boucs émissaires de la crise sociale en Tunisie. Cette tentative de manipulation des tunisiens explique l'utilisation d'un langage raciste et haineux par le président tunisien à l'endroit des Noirs africains. L'État tunisien xénophobe et négrophobe a ainsi commencé à opprimer, à persécuter et à encourager l'oppression et la persécution des Noirs africains en Tunisie du fait de la couleur de leur peau. Et pourtant les tunisiens ne sont ni opprimés ni persécutés en Afrique subsaharienne. Vous direz au président tunisien xénophobe et négrophobe que les 35.000 tunisiens qui sont entrés irrégulièrement en Europe en passant par la Serbie et l'Italie en 2022 n'ont pas un projet de "grand remplacement" pas plus que les africains noirs qui entrent en Tunisie. Les 35.000 tunisiens qui sont entrés irrégulièrement en Europe en 2022 sont les victimes des mêmes politiques que les Noirs africains qui entrent en Tunisie pour y rester ou qui y sont juste de passage".
 
Dans leur lettre de protestation, lesdites organisations d'enfoncer le clou. "Que l'État tunisien accepte d'être le gendarme d'une Europe forteresse qui pille nos pays avec la complicité de nos dirigeants et qui demande à la Tunisie de contenir le flot de populations appauvries est le choix de la Tunisie. Et pour mieux endiguer ce flux de personnes en provenance de l'Afrique subsaharienne qui vont en Europe, l'État tunisien a besoin d'étiqueter négativement, racialement les Noirs. Nous condamnons la traque, la chasse à l'homme noir ayant découlé de cette posture xénophobe et négrophobe de l'État tunisien".
 
Guy Marius Sagna et les entités susnommées de prendre une décision phare. "C'est pourquoi nous avons lancé une campagne BOYCOTT TUNISIE contre toutes les marchandises et services Tunisiens en Afrique subsaharienne et dans la Diaspora. Si la situation des noirs devait ne pas s'améliorer dans les meilleurs délais, d'autres mesures seront prises en plus de ce "BOYCOTT TUNISIE !" Si les représentants de l'État sénégalais font preuve de tant de couardise pour ne pas condamner énergiquement le racisme d'État tunisien, soyez assurés que cela n'est pas notre cas. Si nous condamnons le racisme d'État tunisien, nous saluons la posture de plusieurs tunisiens et d'organisations tunisiennes qui posent les vrais débats - à des années lumières de cette négrophobie - et manifestent contre les politiques de l'État raciste de Tunisie et dénoncent aussi le traitement scandaleux fait aux Noirs africains actuellement". Avant d'exiger  "des excuses du président tunisien, l'arrêt de toutes les mesures négrophobes prises en Tunisie et la protection par l'État tunisien de tous les Noirs qui sont en Tunisie".


Jeudi 9 Mars 2023
Dakaractu




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