Décès de Astou Sokhna à Louga : Bigué Ba Mbodj disculpe les sages-femmes incriminées.



Dans l’affaire de la femme décédée à la maternité de l’hôpital de Louga pour négligence et non-assistance à personne en danger, la justice semble presser le pas. Ce mardi 19 avril, quatre sages-femmes sur les six visées, ont été placées sous mandat de dépôt. Une décision qui ne laisse pas indifférente la présidente de l’association des sages-femmes du Sénégal.

À l’occasion de la conférence de presse du Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Bigué Ba Mbodj déplore « ce qui s’est passé à Louga ». « On a confiance en la justice de notre pays et on s’est dit qu’il fallait se conformer aux normes de l’enquête, mais malheureusement, vous avez vu ce qui s’est passé », regrette-t-elle. Dans une position d’avocate, elle disculpe déjà les sages-femmes arrêtées. « Elles ne sont pas coupables et nous confirmerons cela », plaide la présidente de l’association des sages-femmes.

Appuyant la plaidoirie de Bigué Ba Mbodj, le Dr Yeri Camara déconstruit l’audit qui a suivi le décès de Astou Sokhna. « La pratique des audits n’est pas une pratique exceptionnelle. Chaque fois qu’il y a décès, une commission d’audit est commanditée pour analyser le circuit pour voir s’il y a des problèmes. Dans ce cas, on voit qu’il y a des hypothèses et on ne peut pas condamner des gens sur la base d’hypothèses », croit savoir le praticien qui s’étonne qu’ « on prenne un rapport d’audit pour désigner des coupables et parler de négligence ».

Il est convaincu que les preuves d’un décès sont obtenues à partir du certificat du genre de mort établi. « C’est après qu’on fait l’imputabilité », renseigne le Dr Camara qui sollicite l’entrée en jeu de la médecine légale « pour que le droit soit dit... »
Mercredi 20 Avril 2022




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