Me Étienne Dione, avocat de Souleymane Téliko, affirme qu’aucune demande n’a été formulée dans le sens d’un « continuation de l’instruction », contrairement à ce qu'affirme Madiambal Diagne qui a indiqué que « la Cour suprême a décidé de retourner le dossier de la procédure à la Commission d'instruction, afin de poursuivre l'instruction ». Voici in extenso la note de réponse du conseil de l’ancien président de l’UMS.
Les arguments de Madiambal à l'appui de sa plainte
« Comme vous savez, Madiambal Diagne avait porté plainte pour diffamation contre Souleymane Téliko. Par je ne sais quel sortilège, il a obtenu l’autorisation du ministre de la Justice pour poursuivre le magistrat. Madiambal Diagne, qui se trouve être le plaignant, a été convoqué et entendu par la Commission d'instruction, présidée par le magistrat Moustapha Ba, qui fait office de juge d’instruction. A la suite de cette audition, le magistrat Souleymane Téliko n’a ni été inculpé ni entendu. Parce que tout simplement, le sieur Diagne n'a pas présenté d'argument convaincant à l'appui de sa plainte. »
L’ordonnance de refus de plus ample informé et l’appel du procureur général
« C'est ainsi que la Commission d'instruction a rendu une ordonnance de refus de plus ample informé. Et, le Procureur général près la Cour suprême a fait appel. La première chambre civile et commerciale, présidée par le magistrat Souleymane Kane, a été désignée pour statuer sur l’appel. Maintenant, cette même Chambre a jugé aujourd'hui irrecevable l’appel du Procureur général près de la Cour suprême. Le procureur général a fait un appel prématuré qui ne cadre pas avec la Loi organique sur la Cour suprême. Vous savez, les décisions de la commission d’instruction ne sont susceptibles d’aucun recours, selon la Loi sur la Cour suprême. Elles le sont, par contre, si les arrêts ordonnant refus d'informer ou non-lieu à suivre, ou statuant en matière de détention provisoire ».
Ce que la Commission d'instruction n’a jamais dit
« La manipulation fait partie de la nature de Madiambal Diagne. Il a voulu faire croire qu’un renvoi du dossier de la procédure à la Commission d'instruction sous-entend poursuite de l'instruction. Ce qui est faux ! La première chambre civile et commerciale de la Cour Suprême n’a jamais dit qu’il faut inculper et entendre Souleymane Téliko. Oui, et il a voulu faire croire que la Chambre a statué au fond et a donné des instructions à la commission d’instruction, ce n’est pas vrai. Après avoir déclaré l’appel du procureur général irrecevable, la première chambre civile et commerciale a conformément renvoyé le dossier devant la commission d’instruction, qui va en toute logique rendre une décision de non-lieu. »
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