Contribution : Plus de deux mois après la pose de la première pierre de l’Université Amadou Moctar Mbow de Dakar (UAMMD) : Qu'est-ce qui bloque le démarrage des travaux?


Contribution : Plus de deux mois après la pose de la première pierre de l’Université Amadou Moctar Mbow de Dakar (UAMMD)  : Qu'est-ce qui bloque le démarrage des travaux?
Dans le cadre de la redynamisation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avec de nouvelles infrastructures, le Président de la République a procédé le 21 janvier dernier, à la pose de la première pierre de la deuxième université de Dakar, qui sera baptisée Université Amadou Moctar Mbow  de Dakar (UAMMD). Un nouveau temple du savoir que les élèves en classe de première qui du reste avaient été invités à la pose de la première pierre, attendent avec espoir  en ce sens qu’ils constitueront la première promotion à y être reçu. Il faut en effet indiquer que l’UAMMD aura une capacité d’accueil de 30 000 étudiants et sera livrée en un temps record, avait informé le Chef de l’Etat en ces termes : «L’UNIDAK II sera  réalisée en vitesse accélérée, pour être livrée dans 24 mois, de manière à accueillir ses premiers étudiants à la rentrée 2016-2017».
Et donc à cette période-ci, (Avril 2015), plus que quelques 21 mois pour voir cette université prendre service alors que le premier engin  n’a  commencé à rouler sur les lieux où doivent se dérouler les travaux. Cela résulte selon nos sources, d’un réel problème de financement que peine à mobiliser  l’entreprise turque  « Yildrim Holding » qui a bénéficié de ce  juteux marché. Cette  université sur laquelle est portée beaucoup d’espoir simplement du fait qu’elle devra être la solution au désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop la seule très prisée que compte la capitale sénégalaise depuis de nombreuses années,  est-elle en train de s’enfoncer dans les eaux troubles sans même voire le jour ?.
 
Tout laisse à le croire. En effet, pour rappel, dans les clauses du contrat de  l’accord reliant les deux parties, il est stipulé que l’entreprise qui doit réaliser le projet a en charge la mobilisation des fonds estimés à 58 milliards avec un taux d’intérêt de 3%, assure la construction et remet les clés à l’Etat avant de pouvoir disposer de ses honoraires. On n’en est pas encore là. Ce qui est remarquable à ce niveau précis dudit projet,  c’est qu’en dépit de tous les problèmes que traverse l’enseignement supérieur Sénégalais,  cette 2è Université de Dakar longtemps attendue, par les étudiants  n’en est pas encore à sa phase active. Loin de là, elle balbutie et vacille entre un problème criard de mobilisation de fonds et un dilemme de respect des délais si jamais les travaux venaient à démarrer.
En effet, au moment où l’Etat maitre de ce projet devrait mettre la pression sur « l’entreprise Turque »  pour l’accélération  des procédures de mobilisations des fonds devant permettre le démarrage des travaux, ce même Etat par le biais du ministère de l’économie et des finances est en train de négocier un autre financement pour le même projet avec une banque de la place à un taux d’intérêt de 7%. No comment.
Pendant ce temps, le Chef de l’Etat s’apprête à présider la pose de la première pierre de l’université du Sine Saloum ce 13 Avril à Sing-Sing à quelques encablures de Kaolack. Logiquement on se pose des questions par rapport au financement de cette autre université à laquelle tiennent, les populations. Anguille sous roche, serait-on tenté de dire, l’université du Sine Saloum de Kaolack USSK devait initialement coutée 50 milliards à l’Etat. Et figurez-vous qu’AWIAI SA qui doit en assurer le financement propose 42 milliards pour la réalisation du projet à terme avec un taux d’intérêt de 1,9 % alors que même EXIM Banque qui a les plus faibles taux n’accepterait pas  ce pourcentage. Ce n’est pas tout. AWIAI SA s’engage à mobiliser les fonds en 30 jours maximum et propose 7 bonnes années pour le remboursement du prêt. Trop beau pour être « clean ».  A méditer !!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jeudi 9 Avril 2015




1.Posté par Ousmane Sene, enseignement supérieur le 09/04/2015 20:14
Ça ne peut être transparent, ce marché a été relancé ou repoussé à au moins deux reprises sur injonction du Ministre Amadou Ba qui lui-même s'active pour faire octroyer le marché à AWIAI sans compter les va et viens de l'architecte du président Monsieur Emile Diouf. C'est triste de voir des marchés être soutirés aux nationaux pour les américains qui n'ont même pas une étude de terrain et ne peuvent en aucun cas honoré leur engagement financier. A leur, c'est l'Etat du Sénégal qui finira par encore mobiliser les fonds.
Macky est mal entouré et ses projets y souffriront énormément.



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