Contre les sanctions de la CEDEAO : des Sénégalais décident de rallier Bamako …à pied


Contre les sanctions de la CEDEAO : des Sénégalais décident de rallier Bamako …à pied
Les initiatives se multiplient pour fustiger les sanctions imposées au Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest suite au refus des autorités de la transition d’organiser la présidentielle au 27 février. Mais de toutes, la marche initiée par une association sénégalaise reste sans nul doute la plus audacieuse.
L’Association Marche Internationale Dakar-Thieytou a décidé de relever le défi de 1.362 kilomètres séparant Dakar de Bamako. Les marcheurs se sont ainsi donné rendez-vous ce mercredi 16 février devant l’ambassade du Mali où le top départ sera donné. Pour le moment, cinq personnes auraient décidé de marcher jusqu’à Bamako. « Nous attendons d’autres processeurs dans chaque étape. Pour le départ, nous attendons une dizaine de personnes qui vont nous accompagner jusqu’à Rufisque ou Bargny », espère Dj Keeman qui fait partie des organisateurs. Ce qui est sûr par contre, assure l’activiste, cinq personnes ont l’intention de terminer cette longue et éprouvante procession qui prendra au minimum 40 jours. « Cette année, nous avons organisé la 8e étape de la marche Dakar-Thieytou. Considérant que Cheikh Anta Diop est un panafricaniste, nous avons décidé d’apporter un soutien au peuple malien victime d’une injustice de la part de la Cédéao et de la France », explique Dj Keeman. « C’est aussi un message d’union, de fraternité, et de compassion qui est lancé à travers cette démarche. Qui, selon lui, rejoint déjà la dynamique épousée par le peuple malien face aux sanctions de la Cédéao. « Nous avons vu que le peuple a manifesté pour apporter son soutien à la transition. Cette manifestation était un message fort en ce qu’il montre que la population est en phase avec ses autorités », ajoute-t-il.
À cet effet, l’association Marche Internationale Dakar-Thieytou s’attend à ce que l’organisation ouest-africaine entende le peuple malien et le laisse décider de son sort. « Nous pensons que ce sont les maliens qui sont habilités à savoir le délai raisonnable pour l’organisation des élections. Le mal est plus profond et il faudra du temps aux autorités actuelles pour purger le système installé depuis des décennies par les Français », légitime-t-il une probable prorogation de la transition. Selon Dj Keeman, le Sénégal doit se solidariser avec le Mali « car on ne ferme pas sa porte à son frère ».
Mardi 15 Février 2022




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