Conséquences drastiques de la Covid sur les activités des entreprises sénégalaises : Diminution du personnel (28,5%), fléchissement du chiffre d’affaires de 84,6%...


L’Agence nationale de la statistique et de la démographie a publié un résumé analytique du rapport de l’enquête sur les intentions d’investissement post covid-19 des entreprises formelles. Un rapport qui dresse aussi un tableau de la situation économique du Sénégal. Il ressort de l’enquête que la pandémie a fortement perturbé l’activité économique sénégalaise. En effet, 60,9% des entreprises ont enregistré un repli des quantités produites. Cette baisse touche 83,7% des moyennes entreprises, 59,7% des petites entreprises et 37,6% des grandes entreprises. Il a été également noté un fléchissement du chiffre d’affaires de 84,6% des entreprises contre 15,4% qui ont observé une stagnation. Le retrait d’activités a concerné 62,9% des grandes entreprises, 78,9% des moyennes entreprises et 87,4% des petites entreprises.
Selon les conclusions du rapport, les entreprises ont été particulièrement affectées par les problèmes d’écoulement de la production (44,9%), de respect des mesures préventives de la covid-19 (35,5%), d’approvisionnement en matières premières (30,1%), de coût élevé du transport (25,5%) et d’accès au financement (23,4%).
Les difficultés rencontrées par les unités économiques ont eu comme principales conséquences le manque de liquidités ou de financement (61,3%), la réduction de la production/vente (52,1%) et la diminution du personnel (28,5%). Cependant, il convient de noter que 71,5% des entreprises ont conservé leur main d’œuvre. En terme de besoins de financement à court terme, 40,4% des entreprises ont eu cette difficulté pour les acquisitions ou les entretiens d’équipements, 34,8% pour l’extension de l’activité, 33,5% pour l’amélioration des locaux et 31,6% pour le paiement de salaires. Le besoin moyen de financement à court terme est de 93,5 millions de FCFA. Pour les intentions d’investissement, 68,4% des entreprises ambitionnent d’investir après la pandémie avec un budget moyen estimé à 134,8 millions de FCFA. Les investissements prévus sont motivés par l’atteinte des objectifs de croissance (71,1%), l’amélioration de la compétitivité (66,3%), l’augmentation de la productivité ou de l’efficacité (59,0%) et la modernisation de l’entreprise (53,8%).
Les entreprises ayant l’intention d’investir misent principalement sur le fonds Force covid-19 (72,1%), les banques (62,3%) et l’autofinancement (29,4%). Les principaux freins à l’investissement pourraient être le manque d’aide du Gouvernement (66,1%), l’insuffisance de fonds générés par l’entreprise (62,2%) ainsi que l’incertitude sur l’horizon de la covid-19 (40,1%). Ainsi, les mesures de riposte supplémentaires escomptées du Gouvernement sont les facilités dans l'obtention de prêts (53,3%), les subventions d'exploitation (48,9%) et la gratuité du paiement du loyer, de l’eau ou de l’électricité (47,4%).
Le rapport recommande enfin pour les secteurs d’activités les plus impactés par la crise de mesures d’urgences pour relancer leurs activités. A cet égard, il s’avère nécessaire de mettre en œuvre rapidement le plan de relance pour mieux assurer une résilience des entreprises face aux effets de la crise lit-on dans le document. En outre, la crise du coronavirus devrait permettre de réfléchir sur la dynamique à impulser aux entreprises sénégalaises afin qu’elles puissent mieux répondre à des chocs de ce type.
 
 
Samedi 19 Septembre 2020




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