Adama Lam, CNES au chef de l’État : « Il est nécessaire de suivre la voie sacrée pour empêcher les entreprises d'asphyxier les économies »


Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) a pris part ce matin à la conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité et s’est adressé au président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier a présidé cette 4e édition ayant pour thème : « Emploi et Employabilité : défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère », en présence de tous les acteurs conviés par le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions.

Parmi ces acteurs, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal a exposé le contenu de son message lors de cette rencontre qui doit permettre de définir une feuille de route basée sur des consensus forts.

Sans toutefois anticiper les travaux de la Table Ronde de conclusions qui se dérouleront durant ces deux jours, Adama Lam estime que la contribution du secteur privé à la création d'emplois implique une autre compréhension : comment le gouvernement et les forces vives pourraient contribuer à ce que le secteur privé retrouve sa véritable place de créateur d'emplois.

Retrouver sa véritable place de créateur d'emplois

« Stimuler la création d'emplois dans notre pays », c’est ce qu’il faudra faire pour une sécurité d’emploi viable. L'affirmation par des voix autorisées du rôle fondamental du secteur privé dans la transformation de l’économie ne fait pas l'unanimité, selon la CNES. C'est une vision imposée par la situation économique actuelle. Mais c'est surtout un bon sens partagé qui doit conduire à une approche inclusive et privilégiant le secteur privé pour la création d'emplois et, plus précisément, de richesses. « L'État ne crée pas d'emplois de manière imaginaire, au point que même les emplois publics découlent du plan initial de collecte des impôts du secteur privé au sens large. Il est temps que les autorités, dans le respect des lois et réglementations élaborées avec le secteur privé, développent une complicité positive qui fasse de l'économie la pureté des puretés et le principal levier de matérialisation de la volonté et de l'orientation des politiques publiques », a martelé la CNES par la voix de son président, considérant que la création d'emplois par le secteur privé, dont la vocation est naturelle, exige également « un climat de confiance et de sérénité ». Le secteur privé tire principalement des leçons d'activités formelles et traumatisées, d’après Adama Lam qui interpelle le chef de l’État en lui rappelant que « le mot d'ordre n'est pas fort concernant les contrôles instantanés et combinés qui s'exercent sans discernement sur les entreprises. Certes, le respect des lois et des règlements est non négociable. Cependant, il doit être appliqué intelligemment et il est nécessaire de suivre la voie sacrée pour empêcher les entreprises d'asphyxier les économies et, par conséquent, l'activité économique ».
Jeudi 24 Avril 2025
Dakaractu



Nouveau commentaire :
Twitter



Dans la même rubrique :