Sommet sur le financement des infrastructures : « Les enjeux infrastructurels freinent la croissance économique nationale de 2% par an et réduit la productivité de 40% » (Amadou Ba, PM)


En marge de la cérémonie de clôture du sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, le Premier ministre Amadou Ba est revenu largement sur l'importance du développement des infrastructures, qu'il considère comme un moteur essentiel du progrès en Afrique. En illustrant son propos, il a évoqué la ville de Diamniadio comme preuve que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté. C'est dans la même dynamique qu'il a précisé que "la tenue de ce 2ème sommet nous montre, sans nul doute, que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté."

Ainsi, il note que cette importante rencontre au bout de ces deux journées d’échanges intenses et de partage d’expériences sur la problématique de financement des infrastructures en Afrique, ont donné des résultats probants.


Selon toujours lui, "en Afrique subsaharienne, les enjeux infrastructurels freinent la croissance économique nationale de 2% par an et réduit la productivité de 40%. Seuls 38% de la population africaine ont accès à l’électricité, moins de 10% sont connectés à Internet et seulement 25% du réseau routier africain sont pavés. Le gap financier pour combler ce manque en services d’infrastructure s’élève à 130-170 milliards de dollars par an", a-t-il précisé, avant de se prononcer sur l'importance du PIDA 2 qui est un ambitieux programme, tout en reconnaissant les obstacles au financement des infrastructures en Afrique.

En clôturant ce sommet sur le financement des infrastructures, il a retenu de ces deux jours d'échanges six points majeurs.
Premièrement, mettre l’accent sur la mobilisation des ressources nationales, le financement du secteur privé et les sources de financement innovantes telles que le financement climatique, les obligations vertes des investisseurs institutionnels et les obligations de la diaspora, entre autres, afin de compléter les ressources publiques, de répondre aux besoins de financement des infrastructures du continent. Deuxièmement, créer au sein de l’AUDA-NEPAD un fonds fiduciaire multi donateurs dédié à la préparation initiale des projets PIDA initiés par les États Membres de l’Union africaine avec les contributions des partenaires au développement, des institutions de financement du développement, du secteur privé et des Banques multilatérales de développement. Troisièmement, exhorter les États Membres à inclure les projets du PIDA dans leurs plans et budgets de développement nationaux et à lier le développement des infrastructures nationales aux infrastructures régionales et continentales. Quatrièmement, appeler les Communautés économiques régionales à mener un processus par lequel les corridors de développement intégrés convenus pour les infrastructures deviendront des accords, adossés à des dispositions contraignantes. Cinquièmement, exhorter les partenaires au développement, les institutions de financement du développement, les fonds de garantie, les secteurs bancaire et financier à travailler en étroite collaboration avec les institutions régionales et continentales pour parvenir à une synergie et à une cohérence entre les différents mécanismes mondiaux et nationaux de financement des infrastructures.
Enfin sixièmement, créer une plate-forme d’investissement PIDA multipartite pour suivre et contrôler la mise en œuvre des projets PIDA en général et ceux du programme d’actions prioritaire 2 en particulier", a fait savoir le ministre lors de son discours de clôture du sommet sur le financement des infrastructures en Afrique.
Samedi 4 Février 2023
Dakaractu




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