Sénégal : Karfa Diallo lance le PACTE SUKKHALI DE LA BANLIEUE


Sénégal : Karfa Diallo lance le PACTE SUKKHALI DE LA BANLIEUE
Issu de Thiaroye et ayant fait sa scolarité au lycée Limamou Laye de Pikine, Karfa Diallo, Juriste, Ecrivain et Président de la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs sera à Dakar dans quelques jours pour présenter ce Pacte de la Banlieue aux candidats aux élections sénégalaises de 2012. Cette initiative est portée par des cadres et travailleurs de la Diaspora issus de la banlieue dakaroise en lien avec des acteurs sociaux de terrain.
« Notre détermination est grande et nous nous engageons devant vous à revenir avant la fin de l’année faire un bilan précis de tous les engagements pris par les candidats. C’est bien de la construction de notre avenir commun dont il s’agit. Je m’impliquerai totalement dans la réussite de cette ambition et je vous engage, chacun à votre place dans vos responsabilités, à y prendre toute votre part. Je compte sur vous, comme vous pouvez compter sur moi, pour avancer en direction de l’amélioration du cadre de vie des habitants de la banlieue. Il faut impérativement, pour réussir le pari de la République dans nos banlieues, redonner du sens à la solidarité nationale. »

PRESENTATION DE LA BANLIEUE CAUSE NATIONALE Mardi 21 février au Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine
Gonflée par l'exode rural la banlieue de Dakar regroupe une population d’environ 3 000 000 habitants, concentrée anarchiquement sur une superficie de 150 km2, constitués en majorité de jeunes de moins de 25 ans (65%), sur une densité brute de 200 hbts/km2, dépassant de loin celle de Dakar (45hbts/km2).
Victimes de la discrimination administrative, sociale, culturelle et politique et frappées par une VERITABLE CRISE HUMANITAIRE, les populations de ces quartiers souffrent d’un déficit d’aménagement urbain, de la dégradation du cadre de vie et d’un sentiment de stigmatisation. Les principaux problèmes de ces quartiers sont :
LES INONDATIONS RECURRENTES. Depuis 2004, des milliers de familles vivent dans l’angoisse et l’humidité des inondations. Résultante d’une mauvaise politique d’aménagement du territoire, ces inondations constituent une véritable menace sanitaire et sociale pour le pays.
LA MISERE SOCIALE. 65% des jeunes vivant en banlieue est au chômage. Le niveau moyen de revenus des 20% d’actifs 6000 FCFA/mois, inférieur à l’indice de pauvreté de la Banque Mondiale (9100 FCFA).
L’INSECURITE. Composée en majorité d’une jeunesse désoeuvrée et sans perspectives, la banlieue sénégalaise est une véritable bombe à retardement où les attitudes désespérées se multiplient. L’atmosphère des quartiers s’alourdit du banditisme, de la violence politique et de la prostitution.

DIX ENGAGEMENTS POUR LA BANLIEUE DAKAROISE
De la boue sort le diamant !
LES CANDIDATS A L’ELECTION PRESIDENTIELLE SIGNENT LE PACTE

1- Faire de la REQUALIFICATION URBAINE DE LA BANLIEUE, une CAUSE NATIONALE: intensification du travail de restructuration des quartiers irréguliers, déguerpissement des zones inondables et relocalisation et extension du réseau d’assainissement. Afin d’en faire des villes-phares de l’habitat et du développement durables.

2- Instaurer une bourse de l’Excellence. ATTRIBUER 5000 à 15000 Fcfa/MOIS A CHAQUE ELEVE SCOLARISE, de l’élémentaire au lycée pour combattre le décrochage scolaire par un ambitieux dispositif de réussite scolaire en permettant aux dizaines de milliers d’élèves de bénéficier d’un accompagnement et d’activités sportives et de loisirs.

3- Instituer un MINISTERE DE LA BANLIEUE autonome, chargé exclusivement des Infrastructures et de l’Environnement.

4- Nommer un MEDIATEUR DE LA BANLIEUE chargé de recueillir les besoins et d’arbitrer les conflits et tensions entre les administrations et les populations. Résident dans la banlieue, il est nommé par le Parlement avec un budget et des moyens logistiques.

5- Lancer un GRAND PROJET D’INFRASTRUCTURES ROUTIERES. Afin de renforcer l'économie locale, d’assainir l'environnement et d’édifier des collectivités plus prospères et plus sécuritaires en misant sur des infrastructures publiques solides, modernes et de calibre mondial.

6-Lancer UNE MOBILISATION NATIONALE DES ENTREPRISES en négociant avec les grandes entreprises un quota annuel de jeunes à recruter issus des banlieues.

7- Création d’une UNIVERSITE PROFESSIONNELLE. Mettre en place un Centre Universitaire Régional pour accueillir les jeunes bacheliers de Pikine, de Guédiawaye et de Rufisque (Enda)

8- REDONNER AU SITE TECHNOPOLE DE DAKAR sa vocation initiale, c’est-à-dire une zone économique aménagée pour accueillir centres de recherche, d’enseignement, entreprises développant l’innovation technologique et arrêter les projets de construction d’une arène nationale de lutte ou d’un centre commercial sur le site.

9- Mettre en place une UNITE MOBILE D’ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE pour répondre à la demande de tous les jeunes, des groupements de femmes et des maîtres artisans à l’aide de modules et de supports adaptés.

10. Relèvement du PLATEAU TECHNIQUE DES CENTRES DE SANTE existants en les équipant en spécialité (chirurgie, bilan paraclinique, radiolologie, échographie, laboratoires d’analyses, etc.),

« La crise humanitaire de la banlieue nous concerne tous. En tant que candidat(e) à l’élection présidentielle sénégalaise, je signe les dix engagements de la mobilisation nationale autour de nos quartiers ».

Contact : lepactedelabanlieue@gmail.com
Mardi 14 Février 2012




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