Sagne Bambara : Les populations ont encore marché pour dénoncer la spoliation de leurs terres


Sagne Bambara : Les populations ont encore marché pour dénoncer la spoliation de leurs terres
Ce dimanche matin, les populations des villages de Sagne Bambara, Ngane, et environs, arborant des pancartes, ont investi la rue pour dénoncer l'accaparement de leurs terres par l'usine des ' Salins du Saloum'.

Très remontés contre la décision du Conseil municipal de la commune de Dya d'affecter plus de 845 hectares à cette entité pour la mise en place d'une unité de production de sel, les frondeurs par la voix de Mamadou Badiane accusent : " Nous dénonçons une telle décision jugée arbitraire. Le maire de Dya, Ndiogou Baba Mbodj, en collaboration avec des chefs de village ont attribué ces terres sans l'aval de la population. ''

"Ils ont vendu la forêt de 'Sanda' qui est réservée au parcours du bétail. Actuellement, les éleveurs ne savent plus où donner de la tête et pourtant ils ont dit que c'est un projet qui va  beaucoup apporter à la population, mais tel n'est pas le cas. 8 millions 450 mille m2 ont été affectés moyennant une somme dérisoire, au même moment, les usagers peinent à utiliser leurs terres, c'est vraiment une erreur monumentale. Alors, nous interpellons le chef de l'État pour qu'un tel projet soit abandonné au profit de tous les villages environnants", ajoute Ousseynou Badiane, porte-parole devant un parterre de gendarmes déployés sur les lieux pour encadrer la marche.

Interrogé sur ces déclarations, le maire de Dya, Ndiogou Baba Mbodj, persiste et signe. " La décision est irrévocable. Ceux qui sont contre, ont dépassé la date limite pour l'attaquer devant la cour suprême. Et en plus, ce projet est bénéfique pour les populations de Dya. Hormis la contribution de l'entreprise en espèces, la responsabilité sociétale d'entreprise (RSE) sera aussi respectée à travers la construction de postes de santé et la mise à disposition d'ambulances pour ces structures sanitaires. J'ajoute que l'unité de production de sel est créatrice d'emplois parce qu'elle va permettre d'enrôler les jeunes de la localité et de les maintenir chez eux".

Pour l'heure, les deux parties ne parlent plus le même langage. Pour les populations, les autorités étatiques doivent intervenir pour casser l'arrêté d'exploitation de leurs terres.
Dimanche 21 Janvier 2018




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