ROCAMBOLESQUE AFFAIRE DE COLLECTE DÉLOYALE ET DIFFUSION D’IMAGES PORNOGRAPHIQUES ET DE CHANTAGE VIA SENEPORNO : La DiC met fin à un chantage à la sextape entre... mineurs

Libération révèle que deux élèves mineurs ont été déférés par la Division des investigations criminelles (DIC) pour collecte déloyale, stockage et diffusion d’images à caractère pornographique enfantine, chantage et menaces de diffusion via le site Seneporno. Ce, dans le cadre d’une rocambolesque affaire de chantage à la sextape dont la victime est aussi une...mineure.


ROCAMBOLESQUE AFFAIRE DE COLLECTE DÉLOYALE ET DIFFUSION D’IMAGES PORNOGRAPHIQUES ET DE CHANTAGE VIA SENEPORNO : La DiC met fin à un chantage à la sextape entre... mineurs
Selon nos informations, la Division des investigations criminelles (DIC) a déféré au parquet Mamadou A.D, élève en classe de Lycée Blaise Diagne et Abdoubacar J., élève domicilié à Rufisque Mtoa. Ce, dans le cadre d’une rocambolesque affaire de chantage à la sextape au cœur de laquelle on retrouve le site Seneporno.
que s’est-il passé ? Il y a de cela quelques jours, Aïssatou F., a porté plainte contre Mamadou A. D. et autres, pour collecte déloyale, stockage et diffusion d’images à caractère de pornographie enfantine, chantage et menaces de diffusion via le site Seneporno.
Lors de son audition, Aissatou F., mineure, en présence de sa mère, Mme Mariéme D. S. S., a déclaré qu’elle entretenait des relations amoureuses avec Mamadou A. D. qu’il a connu par le canal de son ami dénommé Aboubacar J..
Lors de leurs discussions via le réseau social WhatsApp, ils ont eu à échanger des photos et vidéos intimes dans lesquelles la susnommée se trouvait dans une position inconfortable. Le nommé Mamadou A. D. a fait un montage de ces photos pour ensuite les envoyer à la fille mineure, la menaçant de publier les photos ainsi que des vidéos sur le site www.seneporno.com. Poursuivant, Aïssatou F. a soutenu qu’elle se retrouvait souvent avec son copain nommé Mamadou A. D. pour faire des flirts, étant nus, chez un certain Mohamed, à Liberté 6 (Dakar), sans autres précisions. Elle a précisé n’avoir jamais réalisé de vidéos nues encore moins les avoir envoyées au nommé Mamadou A. D.
Par conséquent, elle a dit que les propos du mis en cause qui a prétendu détenir des vidéos d’elle nue, sont fausses.
Par la suite, elle a soutenu avoir mis fin à cette relation amoureuse après que sa mère Marième D. S. S a découvert qu’elle entretenait une relation intime en cachette. Mamadou A. D, ayant tenté en vain de renouer, a commencé à menacer de publier les photos et une vidéo montée de toute pièce, dans le site Seneporno a défaut de continuer d’entretenir des relations intimes avec elle. Passant à la vitesse supérieure, il lui a envoyé via WhatsApp, un montage intitulé « La sextape de Aissatou F. ».
A la suite d’une souricière qui lui a été tendue, Mamadou A. D. a été interpellé en même temps que son ami Aboubacar J. venu récupérer la plaignante, pour la conduire à l’endroit indiqué pour leur rencontre.
Interrogé sur procès-verbal régulier, Mamadou A. D., mineur, en présence de son grand frère Mamadou B. D., a reconnu avoir utilisé les photos nues de la demoiselle Aissatou F. pour en faire un montage.
Il a expliqué avoir capturé une sextape d’une certaine Aissatou sur le site pornographique XvIDEOS et il s’en est servi pour faire un montage d’une vidéo à caractère pornographique intitulée « La sextape de Aissatou F. ».
Des mêmes suites, il a fait parvenir le montage à Mlle Aissatou F. via WhatsApp, avec des messages textes à l’appui où il en ces termes : « Je suis l seul ki p t sauver sur ça réfléchi on p toujours l’enlever vu k c pr l 27 » et un autre message « keeske ten pense», envoyé quelques temps plus tard. Poursuivant, le mis en cause a affirmé qu’il entretenait des moments d’intimité avec Mlle Aissatou F. dans son domicile à Liberté 6, précisant tout de même n’avoir jamais entretenu une relation sexuelle avec elle. Pour le rendez-vous fixé à la plaignante, à la date du 26 février 2018 à 15 heures, il l’avait orchestré juste pour rencontrer les parents de cette dernière, lesquels ont été à l’origine de leur séparation.
Mamadou A. D. a ajouté n’avoir pas envoyé les photos et vidéos nues de Mlle Aïssatou F. à une tierce personne, mais les a stockées dans son ordinateur portable de marque HP et son téléphone de marque iPhone 5. L’analyse de son téléphone portable a permis de retrouver les photos et vidéos nues de Aïssatou F., envoyées via WhatsApp.
Les constatations ont été faites sur le téléphone de la plaignante d’une vidéo d’une durée de 1 minute 33 secondes, intitulée « La sextape de Aïssatou F. », qui devait être publiée sur le site en question le 28 février 2018.
Pour terminer, Mamadou A. D. a expliqué que c’est son ami Aboubacar J. qui était chargé d’aller chercher Aïssatou F. pour la lui présenter, à leur lieu de rendez-vous. Interrogé sur procès-verbal, le nommé Aboubacar J. a soutenu qu’il est à l’origine de la rencontre entre Mamadou A. D et Aïssatou F., lesquels ont commencé à entretenir une relation amoureuse. Cependant, il a nié avoir été au courant du chantage exercé sur la plaignante. Par contre, ce dernier lui avait montré, un jour, à partir de son téléphone portable des photos nues de Aïssatou Fall.
Vendredi 23 Mars 2018




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