Mbane/ Production de semences certifiées : SWAMI AGRI, donné en exemple par le ministre Dr Mabouba Diagne


Il y a 8 mois, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Dr Mabouba Diagne, exprimait le souhait de reconstituer le stock de semences certifiées et d’atteindre l’autosuffisance dans ce domaine. Il avait alors discuté avec Souleymane Ndoye, Président du Conseil d’Administration (PCA) de SWAMI AGRI, filiale de SENEGINDIA, et également directeur de MAVAMAR INDUSTRIES SA. Ce dernier avait promis d’accompagner le ministère pour atteindre cet objectif d’autosuffisance en semences certifiées.

En effet, selon les estimations du ministre Mabouba Diagne, qui procédait ce matin à Mbane, dans la région de Saint-Louis, à l’inauguration de la chambre froide multifonctionnelle et moderne numéro 7, le Sénégal a besoin de 150 000 tonnes de semences certifiées pour tendre vers l’autosuffisance. Sur place, où le lancement de la commercialisation de la pomme de terre a également été effectué par Dr Mabouba Diagne, accompagné de son collègue du ministère de l’Industrie et du Commerce, les visiteurs ont constaté que « la qualité de l’expertise est au rendez-vous ». Cela démontre que le pays dispose localement des ressources humaines nécessaires.

Un secteur privé appelé à suivre l’exemple de SWAMI AGRI et à accompagner l’État

Selon le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté Alimentaire, l’État et le secteur privé doivent collaborer pour reconstituer le capital semencier. Dr Mabouba Diagne estime que cette initiative doit aller au-delà des efforts déjà entrepris par le président de la République, soutenu par son Premier ministre, qui ont fortement appuyé le monde paysan. Il rappelle que, dans ce cadre, 120 milliards de FCFA d’intrants agricoles (semences et engrais) ont été octroyés aux acteurs agricoles, grâce notamment à l’implication des forces armées et du ministère de l’Agriculture, qui se sont mobilisés pour distribuer ces intrants dans les zones les plus reculées du Sénégal. Le ministre reconnaît qu’il peut y avoir des faiblesses en termes de rendements, mais cela est normal, car « les semences certifiées n’étaient pas disponibles ».

« Nous sommes venus, le ministre du Commerce et moi, pour constater de visu comment nos équipes, notamment l’ISRA, travaillent avec SWAMI AGRI pour dérouler cette stratégie d’autosuffisance en semences certifiées. Je lance un appel au secteur privé pour qu’il s’engage dans la production de semences certifiées. Ce que SWAMI AGRI est en train de faire correspond exactement à ce que nous demandons pour atteindre nos objectifs. Ces périmètres contrôlés et irrigués doivent être multipliés », a déclaré le ministre.

SWAMI AGRI accompagne les particuliers dans la reproduction de semences certifiées

L’accompagnement dans l’obtention de terres, à travers des coopératives agricoles communautaires, pour la reproduction de semences est un impératif, selon Dr Mabouba Diagne. L’année dernière, une subvention de plus de 10 milliards de FCFA a été accordée pour les semences de pommes de terre. C’est donc une opportunité pour le secteur privé national et les producteurs de s’engager dans cette dynamique. SWAMI AGRI compte également accompagner d’autres acteurs souhaitant s’impliquer dans la reproduction de semences certifiées.

Le ministre rappelle qu’il ne soutient pas uniquement les agro-industriels. En effet, 90 % de l’agriculture sénégalaise repose sur l’agriculture familiale. Cette couche doit donc être soutenue et accompagnée. Pour que cela fonctionne, il est essentiel d’utiliser des semences certifiées. Ainsi, l’État a besoin de s’appuyer sur des agro-industriels comme SWAMI AGRI, ce qui est déjà en cours, selon le ministre. En réalité, les usines ne peuvent fonctionner efficacement sans des graines de qualité, qui dépendent de plusieurs facteurs, notamment la santé des sols, la maîtrise de l’eau et, surtout, l’utilisation de semences certifiées. Selon les spécialistes, l’autosuffisance en semences certifiées pourrait être atteinte dans deux à trois ans, bien que des défis liés au cycle de production persistent. Le ministre compte néanmoins sur l’implication renouvelée du secteur privé pour relever ces défis.
Vendredi 14 Mars 2025
Dakaractu



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