Live, insultes et accusations incestueuses : quand un conflit familial explose sur TikTok


Le linge sale s’est lavé en public… puis au tribunal. Ce qui n’était qu’un conflit familial classique entre belles-sœurs a pris des proportions inattendues quand Justine Gomis, épouse du frère cadet d’Anna et Adama Ndiaye, a été accusée d’avoir insulté les deux femmes et pire encore dans un live TikTok devenu viral.

 

À la barre mardi, la prévenue a nié en bloc avoir tenu des propos injurieux ou diffamatoires, notamment ceux visant le père décédé des plaignantes, qu’elle aurait accusé d’inceste et d’avoir engrossé sa propre fille. Les faits sont graves, l’indignation palpable… mais les preuves ? Absentes.

 

Quand cohabitation rime avec explosion

 

Tout commence par un arrangement familial qui vire à l’orage : les sœurs Ndiaye emménagent chez leur frère et sa femme, invoquant la vétusté de leur maison familiale. Selon leurs déclarations, l’ambiance tourne rapidement au vinaigre. Justine Gomis ne cache pas son agacement et les tensions montent, au point de transformer le quotidien en champ de bataille domestique.

 

Selon Adama Ndiaye, leur belle-sœur les aurait carrément empêchées de rester en toute dignité, évoquant même ses « habitudes » dans le salon, insinuation que la défense réfute.

 

Mais c’est un live TikTok qui va faire basculer la situation dans la sphère judiciaire. Dans cette vidéo, Justine aurait insulté ses belles-sœurs et diffusé la photo d’Adama sans son consentement, constituant ainsi une violation présumée des données personnelles. Le pire, selon les plaignantes, étant une accusation publique et brutale contre leur père défunt :

 

« C’est votre père qui vous a déviergées… Il a engrossé votre sœur avant de l’aider à avorter. »

 

Des propos reconnus… puis niés

 

Devant les enquêteurs, Justine aurait reconnu partiellement les faits, ce qui lui a valu 10 jours de détention provisoire. Mais à l’audience, changement de ton : elle rejette tout en bloc. Elle explique son ras-le-bol, dénonce une occupation abusive de son appartement et affirme avoir seulement sollicité un journaliste pour contacter des avocates féministes.

 

« Elles refusent de partir, me font vivre un enfer, et harcèlent même mon fils. »

 

Justine Gomis dit même avoir quitté l’appartement depuis, mais les conflits se poursuivraient.

 

Pas de vidéo, pas de condamnation

 

Moment clé du procès : la vidéo incriminée. Le tribunal veut la visionner… mais elle n’existe plus. Les plaignantes n’ont pas pu la sauvegarder avant sa suppression, et aucun extrait ne peut être produit. En l’absence de preuve directe, le tribunal choisit la prudence :

Justine Gomis bénéficie du doute et est remise en liberté.

Les sœurs Ndiaye repartent, abasourdies, dénonçant une injustice. Mais dans ce bras de fer familial devenu affaire publique, la justice n’a tranché que sur ce qui pouvait être prouvé.

Samedi 24 Mai 2025
Dakaractu



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