Le tribunal correctionnel de Créteil a renvoyé au 6 septembre le procès des deux rappeurs rivaux Booba et Kaaris, poursuivis pour leur participation à une rixe mercredi à l’aéroport d’Orly. Les deux hommes sont placés en détention provisoire dans l’attente de cette nouvelle audience. Le président du tribunal, qui a également ordonné l’incarcération des neuf autres prévenus, a justifié sa décision, prise dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 août par « l’animosité persistante entre les deux groupes », le risque de nouvelles altercations et la nécessité de protéger « l’ensemble des personnes ».
L’audience réunissant la star du rap français, 41 ans, et son ex-poulain Kaaris, 38 ans, qui ont passé les deux dernières nuits en garde à vue, a débuté vers 22 heures et s’est achevée après 1 h 30 du matin. Jugés en comparution immédiate, les deux rappeurs devaient répondre de violences aggravées avec neuf proches ayant pris part à la rixe qui a éclaté dans un des halls de l’aéroport et a fait le tour des réseaux sociaux. Les prévenus risquent jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.
L’audience, qui a attiré de nombreux journalistes, quelques curieux et des supporteurs des deux clans, a été exceptionnellement délocalisée dans la salle de la cour d’assises, équipée de deux boxes permettant de séparer les deux rappeurs, devenus rivaux après avoir été très proches. « Ce qui est arrivé est inexcusable, déplorable », a déclaré Booba devant le tribunal, mentionnant les « familles qui voyagent, les gens qui travaillent », et les enfants qui étaient sur place au moment des faits.
« Si j’avais su, j’aurais changé mes billets »
Mercredi, Booba et Kaaris devaient chacun prendre un avion à Orly pour Barcelone, où ils devaient se produire dans la soirée. Mais avant d’embarquer, leurs deux clans se sont violemment affrontés sous les yeux de passagers éberlués, dont certains ont filmé la scène.
Devant le tribunal, Booba a assuré qu’il ne savait pas que Kaaris voyageait le même jour que lui. « Si j’avais su, j’aurais changé mes billets », au vu de leurs « antécédents », a-t-il dit, se disant « bien évidemment prêt à payer 50 % des dommages et intérêts ».
Aéroports de Paris a déposé plainte pour « trouble à l’ordre public avec préjudice d’image et financier », ainsi que « mise en danger de la vie d’autrui », la bagarre ayant empêché selon la société la mise en place d’un périmètre de sécurité autour d’un bagage abandonné. Une deuxième plainte a été déposée par Air France qui a chiffré à 8 500 euros son préjudice dû aux retards subis par plusieurs de ses appareils. Le gérant de la boutique de duty-free, qui a également déposé plainte, a lui fait état de 54 000 euros de dégâts.
Avant le début de l’audience, les deux camps se sont mutuellement accusés d’avoir provoqué l’affrontement. Le clan de Kaaris « est à l’initiative » et « le groupe de Booba a d’abord cherché à se défendre », avant de prendre « le dessus » sur son adversaire, affirme Yann Le Bras, avocat de Booba. David-Olivier Kaminski, l’un des avocats de Kaaris, estime au contraire que son client a été attaqué par le clan de Booba.
Ces heurts, relayés par les réseaux sociaux, s’inscrivent parfois dans une stratégie de communication. Selon une source policière, les enquêteurs n’excluent d’ailleurs pas que la rixe de mercredi soit un « coup de communication » monté par un des clans.
L’audience réunissant la star du rap français, 41 ans, et son ex-poulain Kaaris, 38 ans, qui ont passé les deux dernières nuits en garde à vue, a débuté vers 22 heures et s’est achevée après 1 h 30 du matin. Jugés en comparution immédiate, les deux rappeurs devaient répondre de violences aggravées avec neuf proches ayant pris part à la rixe qui a éclaté dans un des halls de l’aéroport et a fait le tour des réseaux sociaux. Les prévenus risquent jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.
L’audience, qui a attiré de nombreux journalistes, quelques curieux et des supporteurs des deux clans, a été exceptionnellement délocalisée dans la salle de la cour d’assises, équipée de deux boxes permettant de séparer les deux rappeurs, devenus rivaux après avoir été très proches. « Ce qui est arrivé est inexcusable, déplorable », a déclaré Booba devant le tribunal, mentionnant les « familles qui voyagent, les gens qui travaillent », et les enfants qui étaient sur place au moment des faits.
« Si j’avais su, j’aurais changé mes billets »
Mercredi, Booba et Kaaris devaient chacun prendre un avion à Orly pour Barcelone, où ils devaient se produire dans la soirée. Mais avant d’embarquer, leurs deux clans se sont violemment affrontés sous les yeux de passagers éberlués, dont certains ont filmé la scène.
Devant le tribunal, Booba a assuré qu’il ne savait pas que Kaaris voyageait le même jour que lui. « Si j’avais su, j’aurais changé mes billets », au vu de leurs « antécédents », a-t-il dit, se disant « bien évidemment prêt à payer 50 % des dommages et intérêts ».
Aéroports de Paris a déposé plainte pour « trouble à l’ordre public avec préjudice d’image et financier », ainsi que « mise en danger de la vie d’autrui », la bagarre ayant empêché selon la société la mise en place d’un périmètre de sécurité autour d’un bagage abandonné. Une deuxième plainte a été déposée par Air France qui a chiffré à 8 500 euros son préjudice dû aux retards subis par plusieurs de ses appareils. Le gérant de la boutique de duty-free, qui a également déposé plainte, a lui fait état de 54 000 euros de dégâts.
Avant le début de l’audience, les deux camps se sont mutuellement accusés d’avoir provoqué l’affrontement. Le clan de Kaaris « est à l’initiative » et « le groupe de Booba a d’abord cherché à se défendre », avant de prendre « le dessus » sur son adversaire, affirme Yann Le Bras, avocat de Booba. David-Olivier Kaminski, l’un des avocats de Kaaris, estime au contraire que son client a été attaqué par le clan de Booba.
Ces heurts, relayés par les réseaux sociaux, s’inscrivent parfois dans une stratégie de communication. Selon une source policière, les enquêteurs n’excluent d’ailleurs pas que la rixe de mercredi soit un « coup de communication » monté par un des clans.
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