LIBRE PROPOS : CHAPEAU !


Et de 15 ! Les Lions du Sénégal ont composté leur ticket pour la 15ème fois (sur 32 éditions) de l’histoire d’une phase finale de coupe d’Afrique des nations. La sélection nationale, complètement remaniée, à cause d’une cascade de blessures, notamment des «cadres» (Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Kalidou Koulibaly ou encore Salif Sané), a battu les Crocodiles du Nil sur la plus petite des marques (1-0). Une victoire du banc, puisqu’aussi bien le passeur (Diao Baldé Keïta) que le buteur (Sidy Sarr) à la 86ème minute, n’étaient pas sur le 11 de départ. 
Coaching payant donc de Aliou Cissé, qui réalise ainsi, une grosse performance à deux journées de la fin des éliminatoires. L’enfant «béni», comme il se définit lui-même, ne va certainement pas réaliser son grand chelem inédit dans le football sénégalais (six matches, six victoires) de la CAN 2017, n’empêche, il faut quand même lui tirer le chapeau. Même si nous sommes d’avis qu’une qualification sénégalaise dans une phase finale de coupe d’Afrique des nations avec 24 équipes devrait être dans l’ordre normal des choses. Une nouvelle formule actée à la suite d’un symposium de deux jours sur le football africain organisé à Rabat, au Maroc. 
Mais, surtout au vu du potentiel de joueurs dont dispose le Sénégal, sans occulter, la clémence du tirage dont les Lions ont bénéficié. Le Soudan, le Madagascar et la Guinée-Equatoriale, on ne peut pas espérer mieux. 
Mais cela n’enlève en rien le mérite à la bande à Cheikhou Kouyaté. N’est ce pas, le Rwanda et la République centrafricaine qui ont frustré respectivement la Guinée (1-1) et la Côte d’Ivoire (0-0). Les Comores ont encore fait souffrir le Maroc (battu 1-0) après le penalty polémique à Casablanca. Les Fennecs d’Algérie n’ont-ils pas raté le coche devant le… Bénin (victorieux 1-0). 
Il fallait être au rendez-vous. Le Sénégal y est arrivé parmi les premiers et s’il vous plaît, avant l’heure. Ne faisons donc pas la fine bouche. Savourons cette qualification à sa juste valeur et préparons nous à mettre tous les atouts de notre côté pour qu’au soir du 13 juillet 2019, notre équipe triomphe enfin. Le peuple n’attend que ça, après plusieurs symphonies inachevées. 
Par Abdoulaye THIAM
(Sud Quotidien)
Mercredi 17 Octobre 2018




Dans la même rubrique :