Le maire d'une grande ville de la banlieue de New York a dénoncé vendredi une opération de police la veille contre des immigrés clandestins -- et d'après lui un ressortissant américain -- alors que la Maison Blanche met en scène sa politique d'expulsions de sans-papiers dans tout le pays.
"L'administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux" entre mercredi et jeudi soir aux Etats-Unis, a annoncé la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, dont certains à Newark, ville industrielle et dortoir du New Jersey, à 25 km de Manhattan.
Elle s'est aussi félicitée que "des centaines" de ces personnes sans papiers aient été expulsées, en employant pour la première fois des avions du Pentagone.
L'agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE) a confirmé ce chiffre, dont 373 personnes placées en détention -- parmi lesquelles, d'après Mme Leavitt, "un terroriste présumé, quatre membres du gang vénézuélien Tren Aragua et plusieurs illégaux condamnés pour crimes sexuels sur mineurs".
Vendredi, le maire de Newark Ras Baraka a dénoncé devant la presse un raid nocturne mené par des policiers dans une poissonnerie industrielle.
"Des agents de ICE sont intervenus dans un commerce de notre ville sans mandat", a déploré M. Baraka en fustigeant l'interpellation selon lui d'un ancien combattant de nationalité américaine.
"Le problème est qu'aucun de ces gens n'est un violeur, un meurtrier ou un criminel", a ajouté le premier magistrat de cette ville dite "sanctuaire", comme New York. Dans ces localités, les clandestins bénéficient d'une protection de la police locale contre une arrestation à domicile, au bureau, à l'école, à l'église ou à l'hôpital par les autorités fédérales gouvernementales.
A Newark, "ils ont embarqué trois types (...) de l'Equateur, je crois (...) Tout le monde a peur", a témoigné quelqu'un qui a assisté au raid d'ICE mais qui n'a pas donné son nom à la télévision NBC.
Le président républicain Donald Trump a promis d'expulser des "millions" d'immigrés en situation irrégulière. Investi lundi, il a signé une série de décrets destinés à enrayer l'arrivée de ces personnes essentiellement via la frontière sud avec le Mexique.
Si la Maison Blanche se targue d'avoir lancé "l'opération d'expulsions de masse la plus grande de l'Histoire", l'organisation de défense des droits humains American Immigration Council a fustigé "une pure opération de propagande".
"L'an dernier et les années précédentes il y avait déjà des dizaines de vols d'expulsion chaque semaine", a écrit sur X son expert Aaron Reichlin-Melnick.
Et à titre de comparaison, pendant l'exercice budgétaire 2024 (d'octobre à fin septembre), sous la présidence du démocrate Joe Biden, la police aux frontières avait expulsé 271.000 migrants sans papiers, une moyenne de 742 personnes par jour.
Ces personnes en situation irrégulière, qui contribuent grandement à nombre de secteurs économiques, sont quelque 11 millions aux Etats-Unis, selon le bureau des statistiques du ministère de la sécurité intérieure.
"L'administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux" entre mercredi et jeudi soir aux Etats-Unis, a annoncé la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, dont certains à Newark, ville industrielle et dortoir du New Jersey, à 25 km de Manhattan.
Elle s'est aussi félicitée que "des centaines" de ces personnes sans papiers aient été expulsées, en employant pour la première fois des avions du Pentagone.
L'agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE) a confirmé ce chiffre, dont 373 personnes placées en détention -- parmi lesquelles, d'après Mme Leavitt, "un terroriste présumé, quatre membres du gang vénézuélien Tren Aragua et plusieurs illégaux condamnés pour crimes sexuels sur mineurs".
Vendredi, le maire de Newark Ras Baraka a dénoncé devant la presse un raid nocturne mené par des policiers dans une poissonnerie industrielle.
"Des agents de ICE sont intervenus dans un commerce de notre ville sans mandat", a déploré M. Baraka en fustigeant l'interpellation selon lui d'un ancien combattant de nationalité américaine.
"Le problème est qu'aucun de ces gens n'est un violeur, un meurtrier ou un criminel", a ajouté le premier magistrat de cette ville dite "sanctuaire", comme New York. Dans ces localités, les clandestins bénéficient d'une protection de la police locale contre une arrestation à domicile, au bureau, à l'école, à l'église ou à l'hôpital par les autorités fédérales gouvernementales.
A Newark, "ils ont embarqué trois types (...) de l'Equateur, je crois (...) Tout le monde a peur", a témoigné quelqu'un qui a assisté au raid d'ICE mais qui n'a pas donné son nom à la télévision NBC.
Le président républicain Donald Trump a promis d'expulser des "millions" d'immigrés en situation irrégulière. Investi lundi, il a signé une série de décrets destinés à enrayer l'arrivée de ces personnes essentiellement via la frontière sud avec le Mexique.
Si la Maison Blanche se targue d'avoir lancé "l'opération d'expulsions de masse la plus grande de l'Histoire", l'organisation de défense des droits humains American Immigration Council a fustigé "une pure opération de propagande".
"L'an dernier et les années précédentes il y avait déjà des dizaines de vols d'expulsion chaque semaine", a écrit sur X son expert Aaron Reichlin-Melnick.
Et à titre de comparaison, pendant l'exercice budgétaire 2024 (d'octobre à fin septembre), sous la présidence du démocrate Joe Biden, la police aux frontières avait expulsé 271.000 migrants sans papiers, une moyenne de 742 personnes par jour.
Ces personnes en situation irrégulière, qui contribuent grandement à nombre de secteurs économiques, sont quelque 11 millions aux Etats-Unis, selon le bureau des statistiques du ministère de la sécurité intérieure.
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