En Afrique, la mer est souvent perçue comme une voie d’évasion et d’espoir pour les jeunes, mais elle devient aussi, de jour en jour, le théâtre de nouvelles tragédies.
Après le naufrage d’une pirogue, la marine nationale avait dans la même semaine annoncé la découverte de 30 corps sans vie, à bord d'une pirogue qui avait disparu pendant près de 40 jours. Cette tragédie de plus ravive la douleur et l’inquiétude dans les communautés côtières, déjà éprouvées par des pertes antérieures.
Dès notre arrivée à Mbour, une atmosphère pesante règne. Les rires des enfants ont laissé place à des visages marqués par la tristesse. Sous des tentes, des familles se rassemblent pour prier, le regard perdu vers l’horizon. Souleymane, membre de la famille Ndiobène, témoigne de la perte tragique de plus de 20 proches. « C’est un choc terrible. J’ai appris qu’ils avaient pris la mer sans que je le sache. Je suis pêcheur, et je n’aurais jamais imaginé ça », confie-t-il, les larmes aux yeux.
Mansour Cissé, un habitant de Mbour, dénonce une complicité locale dans ces départs tragiques. « Comment une pirogue peut-elle partir sans que personne ne le remarque ? Des jeunes partent régulièrement de Mbour. C’est une réalité que nous devons affronter », affirme-t-il. Selon lui, les départs sont souvent orchestrés par des habitants, mettant en lumière un réseau clandestin bien ancré.
Le naufrage soulève des interrogations sur la sécurité maritime. « Il est inacceptable qu’une pirogue puisse disparaître sans que les garde-côtes ne soient alertés », s’indigne Cissé. Il appelle les autorités à agir, soulignant que des groupes malintentionnés pourraient profiter de cette situation pour passer inaperçus.
Mais sur le plan mystique, El Hadji Diop, un mareyeur de Mbour, évoque des croyances qui entourent ces voyages. Selon lui, certaines pirogues seraient dotées de « gris-gris » qui les rendraient presque invisibles jusqu’à leur arrivée. Pour lui, c’est ce qui a été le cas pour cette pirogue qui avait disparu, certains disent même que ce sont les prières des sages du quartier qui a levé le sort. Cette dimension mystique complique encore la compréhension de ces tragédies.
Alors que la communauté se relève lentement de cette tragédie, il est crucial d’aborder les racines du problème. La découverte des corps sans vie est un rappel cruel de la nécessité d’un dialogue sur l’émigration, la sécurité maritime et le soutien aux populations vulnérables. La mer, qui devrait être un symbole d’espoir, ne doit plus être synonyme de désespoir et de souffrance.
Après le naufrage d’une pirogue, la marine nationale avait dans la même semaine annoncé la découverte de 30 corps sans vie, à bord d'une pirogue qui avait disparu pendant près de 40 jours. Cette tragédie de plus ravive la douleur et l’inquiétude dans les communautés côtières, déjà éprouvées par des pertes antérieures.
Dès notre arrivée à Mbour, une atmosphère pesante règne. Les rires des enfants ont laissé place à des visages marqués par la tristesse. Sous des tentes, des familles se rassemblent pour prier, le regard perdu vers l’horizon. Souleymane, membre de la famille Ndiobène, témoigne de la perte tragique de plus de 20 proches. « C’est un choc terrible. J’ai appris qu’ils avaient pris la mer sans que je le sache. Je suis pêcheur, et je n’aurais jamais imaginé ça », confie-t-il, les larmes aux yeux.
Mansour Cissé, un habitant de Mbour, dénonce une complicité locale dans ces départs tragiques. « Comment une pirogue peut-elle partir sans que personne ne le remarque ? Des jeunes partent régulièrement de Mbour. C’est une réalité que nous devons affronter », affirme-t-il. Selon lui, les départs sont souvent orchestrés par des habitants, mettant en lumière un réseau clandestin bien ancré.
Le naufrage soulève des interrogations sur la sécurité maritime. « Il est inacceptable qu’une pirogue puisse disparaître sans que les garde-côtes ne soient alertés », s’indigne Cissé. Il appelle les autorités à agir, soulignant que des groupes malintentionnés pourraient profiter de cette situation pour passer inaperçus.
Mais sur le plan mystique, El Hadji Diop, un mareyeur de Mbour, évoque des croyances qui entourent ces voyages. Selon lui, certaines pirogues seraient dotées de « gris-gris » qui les rendraient presque invisibles jusqu’à leur arrivée. Pour lui, c’est ce qui a été le cas pour cette pirogue qui avait disparu, certains disent même que ce sont les prières des sages du quartier qui a levé le sort. Cette dimension mystique complique encore la compréhension de ces tragédies.
Ce drame met en lumière le phénomène croissant de l’émigration irrégulière. Les témoignages révèlent que de nombreux jeunes, en quête d’un avenir meilleur, prennent des risques immenses. Certains laissent derrière eux leurs familles et leurs emplois, poussés par des conditions de vie précaires. « C’est un choix difficile, mais pour beaucoup, il n’y a pas d’autre option », témoigne un jeune homme, la voix tremblante.
Alors que la communauté se relève lentement de cette tragédie, il est crucial d’aborder les racines du problème. La découverte des corps sans vie est un rappel cruel de la nécessité d’un dialogue sur l’émigration, la sécurité maritime et le soutien aux populations vulnérables. La mer, qui devrait être un symbole d’espoir, ne doit plus être synonyme de désespoir et de souffrance.
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