Fadiga, consultant, décortique un match en Belgique


Fadiga, consultant, décortique un match en Belgique
Invité de Michel Lecomte dans La Tribune hier soir, Marc Wilmots a été interpellé à plusieurs reprises par Bertrand Crasson, de retour après ses déboires avec son ex-femme, et surtout Khalilou Fadiga, qui a remis en cause la tactique adoptée par les Diables en Allemagne.

La bonne tactique?
"Se porter vers l'avant comme ça dès le début de match, c'était se jeter dans la gueule du loup. Ce n'était pas la bonne tactique, surtout contre une équipe déjà qualifiée. Il aurait fallu attendre que les Allemands passent la ligne médiane pour les prendre en contre. J'aurais préféré qu'on mette la pression les 20 dernières minutes au lieu des 20 premières", a regretté le consultant de Studio 1.

Avec son franc-parler habituel, le T2 des Diables a tenté de se défendre. "On a essayé d'avoir le monopole du ballon. L'Allemagne a refusé le jeu, et a procédé par contre-attaque. Dans ce match, ce sont des détails qui ont fait la différence.(...) En effectuant un pressing pour aider Vertonghen, Hazard a libéré l'espace pour Ozil. Sur le 2-0, Dembélé n'a pas réagi à la remontée de Schürrle", justifie-t-il.

"Une succession de détails devient une catastrophe"
Guère satisfait de la réponse de l'adjoint de Leekens, Fadiga en rajoute une couche et remet en question les choix tactiques du sélectionneur belge. "Oui, mais une succession de petits détails, ça devient une catastrophe. Pourquoi avoir permis à autant de joueurs de monter sur le corner, et de dépasser la ligne médiane?", s'interroge le consultant.

Sans réellement convaincre dans ses réponses, Wilmots a préféré souligner le vent nouveau qui souffle sur l'équipe nationale. "Je constate que l'enthousiasme autour des Diables est de retour. Les joueurs viennent et donnent tout pour leur équipe, ce qui n'était pas le cas il y a deux ans. Voir chanter 5.000 personnes comme ça alors qu'on perd 3-0, c'est inédit", se réjouit "Willy".

"On répète les mêmes erreurs"
Après les interpellations de Fadiga, Bertrand Crasson ne s'est pas gêné non plus pour dénoncer les erreurs individuelles à répétition des Diables, à plusieurs moments-clé de la campagne européenne. "C'est trop facile de parler d'erreurs de jeunesse. Tous nos internationaux évoluent dans de grands clubs européens. Encaisser dans la dernière minute en Azerbaïdjan, c'est un désastre. On répète les mêmes erreurs depuis des années et on n'est plus qualifié pour une grande compétition depuis 10 ans", constate amèrement l'ex-back droit des Diables.

"On ne peut plus compter sur Simons"
Autre sujet abordé: l'avenir de Timmy Simons, fort décrié par la presse francophone. Au même titre que Laurent Ciman dans les médias du Nord du pays. "Je sais que la presse francophone veut dégager Simons. Dans notre dispositif, Timmy est très important. Pourquoi il n'a pas tiré le penalty contre la Turquie? Parce qu'il s'était occasionné une déchirure à 10 minutes de la fin aux adducteurs. Intelligemment, il a préféré ne pas le tirer et laisser Witsel le faire", explique-t-il.

Une excuse qui n'a pas du tout convaincu Crasson: "Quand on est blessé, on sort. C'est tout", rétorque-t-il. "Quant à Simons, bravo pour les services rendus et sa belle carrière, mais on ne peut compter sur lui pour 2014", ajoute-t-il. (mb)
Mardi 18 Octobre 2011




Dans la même rubrique :