Des inondations dévastatrices ont coûté la vie à plus de 70 personnes dans le sud-est de l'Espagne dans la nuit de mardi à mercredi, alors que de nombreuses personnes sont encore portées disparues dans des zones difficilement accessibles.
Le dernier bilan provisoire fait état de 73 morts, dont 70 dans la seule région de Valence, la plus durement frappée. Deux autres décès ont été enregistrés dans la région voisine de Castille-La Manche, et un troisième en Andalousie, selon les autorités.
Ce bilan, le plus élevé depuis près de trente ans pour des inondations dans le pays, est appelé à augmenter, les sauveteurs recherchant encore de nombreuses personnes, qui pourraient être plusieurs dizaines.
"J'ai eu la peur de ma vie. La pluie ne s'est jamais arrêté de tomber et le fleuve a débordé", a déclaré à l'AFP María Hernández, 70 ans, une retraitée encore bouleversée vivant à Utiel, localité située à l'ouest de Valence dévastée par un torrent d'eau et de boue.
La pluie a cessé de tomber mercredi dans cette commune comme dans la région de Valence, mais les précipitations par endroits sans précédent de la veille et de la nuit ont plongé dans le chaos de nombreuses localités, qui étaient coupées du monde alors que des dizaines de milliers d'habitants étaient encore privées d'électricité.
Bien que de très fortes pluies étaient attendues mardi, amenant l'Agence nationale de météorologie (Aemet) à décréter une alerte rouge, elles ont été si brutales et si violentes que de nombreux habitants n'ont pas pu se mettre à l'abri.
- "Jamais vu cela" -
A Chiva, un petit village dans l'arrière-pays de Valence, il est ainsi tombé 491 litres d'eau par m2 en seulement huit heures, soit l'équivalent d'une année de précipitations, selon l'agence météorologique espagnole (Aemet), qui parle d'"accumulations extraordinaires".
Dans la presse, certaines demandaient si le gouvernement régional n'avait pas trop attendu avant de demander à la population de se mettre à l'abri.
Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi, jour où le Premier ministre Pedro Sánchez a prévu de se rendre sur les lieux.
Dans une brève allocution télévisée dans la matinée, M. Sánchez a apporté son soutien aux familles des victimes et aux sinistrés, mais a appelé à la vigilance, car, a-t-il dit, "nous ne pouvons pas considérer que cet épisode dévastateur est terminé".
"J'ai l'impression que nous n'avons pas encore le nombre définitif de victimes, du moins dans la région de Valence", a assuré de son côté le chef de file du Parti populaire (PP, droite), Alberto Núñez Feijóo, qui s'est rendu sur place.
A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que l'UE était "prête à aider l'Espagne". Pour sa part, le roi Felipe VI souverain s'est dit "dévasté" par cette tragédie dans un message sur X.
"La situation est dantesque (...) Je n'avais jamais vu cela", a déclaré à la TVE Consuelo Tarazona, la maire d'Horno de Alcedo, commune de la banlieue de Valence. La montée des eaux a été "monstrueuse (...° Nous avons été inondés tout d'un coup, sans pouvoir prévenir les voisins", a-t-elle ajouté.
Un millier de militaires, soutenus par des hélicoptères, ont été déployés sur la zone aux côtés de 1.500 membres des forces de l'ordre afin de prêter main forte aux services de secours.
- "Goutte froide" -
La mairie de Valence a annoncé que toutes les écoles resteraient fermées mercredi et que tous les événements sportifs étaient annulés. Plusieurs vols devant décoller de l'aéroport de Valence (est) ou y atterrir ont été détournés ou annulés, selon l'opérateur aéroportuaire espagnol Aena.
L'opérateur national d'infrastructures ferroviaires Adif a pour sa part suspendu les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence. La suspension du trafic sur ce tronçon durera au moins "quatre jours", a-t-elle prévenu.
La région de Valence et la côte méditerranéenne espagnole en général subissent régulièrement, en automne, le phénomène dit de la "gota fria" (la "goutte froide"), une dépression isolée en haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement violentes, parfois pendant plusieurs jours.
Les scientifiques avertissent depuis plusieurs années que les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les tempêtes, sont à la fois de plus en plus fréquents, de plus en plus longs et de plus en plus intenses en raison du changement climatique.
"Ces inondations soudaines en Espagne sont un nouveau rappel terrible du changement climatique et de son caractère chaotique", souligne dans une note Jess Neumann, professeur d'hydrologie à l'université de Reading au Royaume-Uni.
Ces catastrophes peuvent désormais toucher "n'importe qui, n'importe où": "nous devons sérieusement réfléchir à la façon de mieux concevoir nos paysages, nos villes et nos cités", a-t-il prévenu.
Le dernier bilan provisoire fait état de 73 morts, dont 70 dans la seule région de Valence, la plus durement frappée. Deux autres décès ont été enregistrés dans la région voisine de Castille-La Manche, et un troisième en Andalousie, selon les autorités.
Ce bilan, le plus élevé depuis près de trente ans pour des inondations dans le pays, est appelé à augmenter, les sauveteurs recherchant encore de nombreuses personnes, qui pourraient être plusieurs dizaines.
"J'ai eu la peur de ma vie. La pluie ne s'est jamais arrêté de tomber et le fleuve a débordé", a déclaré à l'AFP María Hernández, 70 ans, une retraitée encore bouleversée vivant à Utiel, localité située à l'ouest de Valence dévastée par un torrent d'eau et de boue.
La pluie a cessé de tomber mercredi dans cette commune comme dans la région de Valence, mais les précipitations par endroits sans précédent de la veille et de la nuit ont plongé dans le chaos de nombreuses localités, qui étaient coupées du monde alors que des dizaines de milliers d'habitants étaient encore privées d'électricité.
Bien que de très fortes pluies étaient attendues mardi, amenant l'Agence nationale de météorologie (Aemet) à décréter une alerte rouge, elles ont été si brutales et si violentes que de nombreux habitants n'ont pas pu se mettre à l'abri.
- "Jamais vu cela" -
A Chiva, un petit village dans l'arrière-pays de Valence, il est ainsi tombé 491 litres d'eau par m2 en seulement huit heures, soit l'équivalent d'une année de précipitations, selon l'agence météorologique espagnole (Aemet), qui parle d'"accumulations extraordinaires".
Dans la presse, certaines demandaient si le gouvernement régional n'avait pas trop attendu avant de demander à la population de se mettre à l'abri.
Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi, jour où le Premier ministre Pedro Sánchez a prévu de se rendre sur les lieux.
Dans une brève allocution télévisée dans la matinée, M. Sánchez a apporté son soutien aux familles des victimes et aux sinistrés, mais a appelé à la vigilance, car, a-t-il dit, "nous ne pouvons pas considérer que cet épisode dévastateur est terminé".
"J'ai l'impression que nous n'avons pas encore le nombre définitif de victimes, du moins dans la région de Valence", a assuré de son côté le chef de file du Parti populaire (PP, droite), Alberto Núñez Feijóo, qui s'est rendu sur place.
A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que l'UE était "prête à aider l'Espagne". Pour sa part, le roi Felipe VI souverain s'est dit "dévasté" par cette tragédie dans un message sur X.
"La situation est dantesque (...) Je n'avais jamais vu cela", a déclaré à la TVE Consuelo Tarazona, la maire d'Horno de Alcedo, commune de la banlieue de Valence. La montée des eaux a été "monstrueuse (...° Nous avons été inondés tout d'un coup, sans pouvoir prévenir les voisins", a-t-elle ajouté.
Un millier de militaires, soutenus par des hélicoptères, ont été déployés sur la zone aux côtés de 1.500 membres des forces de l'ordre afin de prêter main forte aux services de secours.
- "Goutte froide" -
La mairie de Valence a annoncé que toutes les écoles resteraient fermées mercredi et que tous les événements sportifs étaient annulés. Plusieurs vols devant décoller de l'aéroport de Valence (est) ou y atterrir ont été détournés ou annulés, selon l'opérateur aéroportuaire espagnol Aena.
L'opérateur national d'infrastructures ferroviaires Adif a pour sa part suspendu les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence. La suspension du trafic sur ce tronçon durera au moins "quatre jours", a-t-elle prévenu.
La région de Valence et la côte méditerranéenne espagnole en général subissent régulièrement, en automne, le phénomène dit de la "gota fria" (la "goutte froide"), une dépression isolée en haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement violentes, parfois pendant plusieurs jours.
Les scientifiques avertissent depuis plusieurs années que les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les tempêtes, sont à la fois de plus en plus fréquents, de plus en plus longs et de plus en plus intenses en raison du changement climatique.
"Ces inondations soudaines en Espagne sont un nouveau rappel terrible du changement climatique et de son caractère chaotique", souligne dans une note Jess Neumann, professeur d'hydrologie à l'université de Reading au Royaume-Uni.
Ces catastrophes peuvent désormais toucher "n'importe qui, n'importe où": "nous devons sérieusement réfléchir à la façon de mieux concevoir nos paysages, nos villes et nos cités", a-t-il prévenu.
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