Contribution : Qui, de Macky Sall ou d'Abdoulaye Wade, sera le prochain président du Sénégal ?


Contribution : Qui, de Macky Sall ou d'Abdoulaye Wade, sera le prochain président du Sénégal ?
Le scrutin électoral du 26 février 2012 a envoyé un signal fort au chef de l'État sénégalais sortant, Abdoulaye Wade. Bien que moins nombreux qu'en 2007 à se rendre aux urnes, les électrices et électeurs n'ont fait montre ni d'indifférence, ni de peur exacerbée de violences annoncées, ni de résignation. Ils ont écarté douze candidats plus ou moins représentatifs pour mettre face à face l'ex-président et Macky Sall. Les résultats ont donc imposé un second tour.

La course à la magistrature suprême a repris dans un climat plus apaisé qu'au départ. Ceux qui pronostiquaient la victoire du locataire du palais présidentiel dès le premier tour ont réalisé leur méprise. La montée en flèche de Macky Sall est due, selon toute probabilité, à un incontestable travail de terrain. Tous les autres candidats du M23 jouaient aux manifestants à Dakar afin d'obtenir le retrait pur et simple d'Abdoulaye Wade au motif que sa candidature n’était pas conforme aux dispositions constitutionnelles. Le 26 février 2012, ils ont été sanctionnés par une mise sur la touche sans appel.

Le glas du « Sopi » (changement) a-t-il sonné en ce premier trimestre de 2012 ? Son pape nous avait fait tous rêver en 2000. L'élection de l’« opposant historique » avait donné à penser que ce beau rêve deviendrait réalité grâce aux « sept merveilles » de Dakar et à d'autres initiatives marquantes. Le nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD) offrirait aux touristes émerveillés le visage d’un Sénégal nouveau, auquel l’architecte Pierre Goudiaby Atepa commençait à donner forme. La création d'emploi pour la population active, femmes et jeunes en premier, cesserait d'être une illusion. Sans être un bâtiment de luxe, la pirogue (sunugaal) mènerait à bon port, sous la conduite du « gondolier » Wade, ses occupants vers des horizons moins cruels.

Il n'y avait, pensait le « Vieux », qu'une dernière étape à franchir pour mettre le pays sur les rails du progrès. C'était la grande inconnue de l'équation : un troisième mandat présidentiel. Les populations du Sénégal seront-elles amnésiques et aveugles devant les réalisations de l’alternance, sourds aux chants joyeux de ceux qui en veulent encore, les « Gorgi doli nu » ?

Abdoulaye Wade a hérité d'une économie sinistrée, legs quatre fois décennal du Parti socialiste, lequel a été mis sans ménagement, comme de juste, hors d’état de nuire davantage le 26 février 2012. Dans tous les secteurs, rien n'allait ; les épreuves endurées par la masse ne permettaient même plus de trouver de mots pour les qualifier. Bien que timidement, tant le chantier est immense, à l'égal du reste de l'Afrique, le « Sopi » avait donné à espérer aux plus modestes. L'initiateur de ce projet pharaonique sera-t-il relégué, par la voie des urnes, aux archives du passé ? Sa vision et sa volonté de conduire notre pays à l’émergence sont plus actuelles que jamais. Peut-être les électeurs potentiels de son camp attendent-ils le moment décisif pour le plébisciter le 25 mars 2012. Beaucoup le souhaitent ardemment.

Macky Sall, l'adversaire que l'on n'attendait pas, est-il si irréprochable, lui qui avait été Premier ministre d'Abdoulaye Wade et est comptable du bilan de l’alternance, ce que certains lui reprochent non sans raison ? Il est avare de paroles, qui sont presque toujours faites d’énigmes, de grandes généralités ou d'indigence, pour ne pas dire de démagogie grimée. Ce comportement calculé dissimule ses véritables desseins. Ne s'agirait-il pas, en fait, d'une coquille vide ?

Macky Sall mérite-t-il, dans ces conditions, nos suffrages pour diriger le pays ? N’avait-il pas avoué, après ses déboires à l’Assemblée nationale, qu’il a un compte à régler avec la famille Wade ? N’est-il pas la brèche dans laquelle des dirigeants de l’opposition tenus à l’écart s’engouffreront non pour construire la terre de la Teranga (hospitalité), mais pour la transformer en champ clos de règlements de comptes dont nous serions des victimes impuissantes ? Ce serait un contraste peu reluisant par rapport à d’autres dirigeants africains s'efforçant, dans une situation comparable, de faire bouger les choses sans prendre en otages des compatriotes accablés par la misère.

Serions-nous à ce point myopes que nous nous laisserions mener vers l’inconnu par Macky Sall ou, à l’opposé, suivrons-nous la voie déjà tracée par le président sortant : l’émergence à l’horizon 2015 ? Que nous le sachions ou non, le 25 mars 2012 nous choisirons entre « un ‘tiens’ » et « deux ‘tu l'auras’ ».

Avocat de métier rompu à la politique, Abdoulaye Wade est un esprit libre ; il dit tout haut ce qu’il pense. Pendant que ses adversaires dissertent, manient l’ambiguïté, ne reculant devant aucune forme de préjugés, les calomnies et les rumeurs, il travaille, pour soulager les souffrances des Sénégalais, à jeter les bases de développement du pays par la mise en chantier d'infrastructures qu’avaient négligées ses prédécesseurs.

À y regarder de près, si l'ancien président a présenté sa candidature, c’est bien à cause d'une opposition qui l'a poussé, par des critiques aussi acerbes que négatives, à briguer un troisième mandat ; il aurait peut-être rendu, la tête haute, le tablier au terme de son quinquennat.

Dans l’hypothèse où Macky Sall viendrait à s’asseoir, presque par un rapt, dans le fauteuil présidentiel, il ne serait que le masque commode de ceux qui, dans l’opposition, auront, d’ici à une décennie à peine, pris place, eux aussi, au sein de « ces vieux qui nous gouvernent ». Curieusement, en 2000, alors qu'Abdoulaye Wade avait déjà soixante-quatorze ans, personne, parmi ses actuels censeurs aigris, n'avait jugé opportun de soulever la question de l'âge du président : intégrés à l'époque au pouvoir, ils savaient qu'ils auraient scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Ce fut donc motus et bouche cousue.

Qui nous dit qu’une fois remis en selle, ce qui n’est pas encore gagné, Macky Sall ne mettra pas sur la touche les ténors gênants de son camp, ainsi qu'il l'a montré en allant battre campagne en solo, faisant mine d'oublier qu’il s’était engagé à être dans les rangs du M23, place de l’Obélisque, contre la candidature d'Abdoulaye Wade ? Rien ne l’obligera à offrir des postes à ceux qui l’ont soutenu avec ou sans condition. Il ne se sentira pas davantage tenu d’appliquer les conclusions d'assises (Bennoo Siggil Senegaal) dont ne connaissent le vrai contenu que ceux qui y ont été associés. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », avertit le « Vieux » !

C'est dire l’impérieuse nécessité de réélire celui-ci, dont l'expérience, l'aura et l'audience tant nationale qu’internationale lui permettraient, dans les cinq prochaines années, d'élever le Sénégal au rang de pays émergent. Ce serait aussi, les intéressés le savent avec frayeur, mettre à une retraite qui se fait attendre des seniors improductifs de la classe politique. La jeune garde occuperait enfin, pour se faire les dents, des postes tant dans les institutions que dans les partis.
Aussi, nous n’avons pas le droit de rater le train du 25 mars 2012 à la faveur de querelles de personnes et d’intrigues politiciennes ; ce serait au détriment des intérêts profonds de nos populations, ce que nous regretterions amèrement très bientôt.

Cela étant, la réélection du « pape du Sopi » sera liée au soutien massif des Sénégalais, cela va sans dire, et d'abord des militants dont la défection dans leurs partis était apparue au grand jour lors du premier tour. Elle sera aussi, en grande partie, favorisée par un éventuel ralliement du Rewmi d’Idrissa Seck.
« Idy » est face à un dilemme qu’il lui appartient de trancher courageusement.
Le premier terme du dilemme serait d'appeler à voter pour le président sortant et d'accepter la proposition de celui-ci, dont il serait le vice-président s’il est réélu avant de devenir, au bout de trois ans, le quatrième président du Sénégal, ce qui, aux yeux de tous, serait du waaxoon waaxeet (j’ai dit, je me dédis).
Le second terme de l'alternative serait de passer dans le camp adverse, celui de Macky Sall, pas qu’il semble avoir franchi en première instance, pour aider ce dernier, avec les animateurs du M23, à bénéficier du report des voix des militants de leurs partis. Il devrait ensuite prendre son mal en patience. En effet, il serait réduit à « poireauter » pendant dix longues années sans aucune responsabilité ni dans le gouvernement ni même à la mairie de Thiès. Autant dire un suicide politique en direct.

En tout état de cause, les échéances électorales de 2012 auront été riches d'enseignements. Seuls le bulletin de vote et l’urne révéleront la volonté des Sénégalais face à eux-mêmes, à leur conscience dans l’isoloir, pour imposer un président prêt à identifier et prendre à bras le corps les vraies priorités des 14 millions d’habitants d’un pays meurtri de l’Afrique sahélienne, bref, un président qui donnerait corps à leurs espérances, ce que revendique le sortant.
Le 25 mars 2012, il ne sera moralement pas permis de se tromper de bulletin. Loin des querelles de personnes et de partis mis à nu, le Sénégal doit conquérir, sur le double plan africain et international, le respect en menant le combat d’une compétitivité ancrée dans la solidarité noire.
Jeudi 8 Mars 2012
Le Justicier




1.Posté par la verite le 08/03/2012 18:52
Force est de comprendre k le Senegal n'a plus besoin d'un President ki a fait 25 ans d'opposition et 12 ans de pouvoir .Certes,il a fait kelke chose de bon mais,il a aussi plongé le pays dans le ko total.Je défi ki kon k ,rien ne marche a part les routes.Autrement dit,l'éducation,la santé,l'agriculture,les denrés de premiers nécessité...j'en passe rien ne fonctionne dans tous ça.De grace regardons bien on verra k Macky est plus abilité a gouverné ce pys si voulons un changement.Vive un SENEGAL sans Wade est compagnies.

2.Posté par rama le 08/03/2012 20:08
le sénégal mérite plus que macky sall qui a aussi bénéficié de l'argent du peuple durant 08ans, ce n'est pas le vrai changement nous préférons voter wade que de voter pour macky sall

3.Posté par moustapha le 08/03/2012 20:13
macky sall est le candidat des français c'est à travers lui que bolloré et sarkozy veulent passer pour mettre la main sur notre sénégal c'est pourquoi il porte la légion française


4.Posté par peuple le 08/03/2012 20:17
macky n'a pas les compétences pour diriger ce pays, il a occupé des fonctions qu'il a jamais réussi et il est tant qu'il nous éclaire sur les fonds taïwanais

5.Posté par wade rek crv le 09/03/2012 00:52
il y as meme pas lieu de chercher de midi à 14h entre wade et macky? entre l original et la fotocopie . Les senegalais choisissent l original? Roy dou nourok pire. Le deuxieme tour nous est favorable.le peuple senegalais a encore besoin de wade non pas d un etnocengtrisme ki est diriger par sa femme. Et comme j ai l habitude de le dire on a pas besoin dune simone bagbo ds notre cher senegal.

6.Posté par ngom C R v le 09/03/2012 00:54
mais écouter kouné kham nga sa bay macky est un nain politique devant wade ,macky ne connait absolument rien ,il n'est solide dans ses idées ,dans ses positions on voit que c 'est comme un nourisson avec sa bibiron ,bref il n a pas d 'idée et qui connait wade sait c ' est un grand homme ,un homme multidimentionnel il n y a pas photo entre lui et son éléve .franchement les sénégalais sont entraint de tatonner ;un candidat qui n'ose pas affronter wade un sénégalais comme ,ce n est pas celui là qui oserait faire face aux occidentaux pour défendre nos intérets .nous devons beaucoups y reffléchir ,ce n 'est pas un maigre affaire!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

7.Posté par diosse le 09/03/2012 18:33
vous avez entierement raizon maky ne peu pa du tout diriger le pays
donc attention auw bon choix rama tu a parfaitement raizon
moi je préfére voter wade que Macky

8.Posté par JJO le 10/03/2012 12:29
Voter WADE , c'est porter son choix sur KARIM .WADE fait exprès de le zapper mais il se trompe de choix ; son fils qu'il veut nous imposer n'est qu'un moins que rien, je préfère Sindiéline à ce tapète de Karim.
Wade et son régime ont instauré ce débat de bas niveau, prouvant la médiocrité qu'on leur connait. Ils sont descendus dans les égouts mais personne ne va les suivre. Moi je suis de St-Louis et je n'ai pas voté pour Macky parce que je n'aime pas le libéralisme parce que tel que pratiqué au Sénégal, ça ne fait qu'amplifier les inégalités sociales, aussi simple que ça. Mais bon, vous êtes incapables de comprendre cela et vous accusez les autres de vos propres maux. C'est une personne qui fait un vote ethnique qui pense que tout le monde fait pareil. De la décence, Monsieur le Président Abdoulaye WADE !

De la décence ! Un peu de décence ! Même un tout petit peu seulement, Maitre Abdoulaye WADE, comme les Sénégalais vous ont appelé avec déférence voire avec affection durant votre longue traversée du désert.
Ai-je parlé de décence ? Hé bien, oui : décence ! Celle dont le premier de vos deux illustres prédécesseurs, Léopold Sédar Senghor avant Abdou Diouf savait si bien exprimer le concept, en évoquant la "Kersa" dans la langue WOLOFF. Autrement dit : le sens aigu de la retenue, l’aptitude au retrait. Ladite qualité lui a inspiré la déclaration suivante, un certain 31 décembre 1980 : « Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de remettre ma démission? ». Sans avoir eu à céder devant la menace d’être délogé de la présidence de la République ni par une « émeute de la faim », ni par un coup d’État militaire, ni même par le verdict des urnes. GRAND PERE ABDOULAYE WADE,
Ce n’est plus une question de démocratie, mise à rude épreuve avec le tripatouillage de la Constitution par vos soins pour vous autoriser, M. le Président, à solliciter une troisième fois le suffrage des Sénégalais. Il s’agit bel et bien d’un choix entre la décence et l’indécence. À quatre-vingt-cinq ans, après une trentaine d’années d’opposition politique et deux mandats présidentiels, le sens élémentaire de la... décence aurait pu, aurait dû vous conseiller la traduction, dans les faits, du mot d’ordre ayant donné son slogan à votre Parti : "Sopi", c’est-à-dire le changement. Sauf à éprouver un complexe mal placé, vous pouvez même emprunter son slogan entier au candidat du parti socialiste à la Présidentielle française de 2012 : "Le changement, c’est maintenant" ! Car, au changement du candidat de votre parti à la Présidentielle sénégalaise de février 2012, vous auriez dû avoir depuis longtemps songé. .Pour faire élire un plus jeune que vous, un jeune qui ne soit surtout pas votre fils comme vous avez été suspecté de l’avoir envisagé
Tu donnes l’impression d’avoir accédé à la magistrature suprême pour régler des comptes personnels ou pour se constituer des rentes que justifierait à tes yeux ton statut d’opposant plus ou moins de la première heure. »:
« Qu’y aurait-il de si jouissif et générateur d’addiction au palais de l'avenue ROUME, en particulier ?... Pour que tu tiennes à y résider ad vitam aeternam au risque d’en être extraits parfois, les pieds devant, par la Grande Faucheuse ou par l’insurrection de soldats de l’armée nationale (Grande Muette, vraiment et Républicaine au Sénégal et c’est tout à son Honneur !) ou par l’incursion de rebelles armés ? »
Il faudrait vraiment croire que vous n’êtes pas faits de la chair et de l’esprit des poètes comme SENGHOR pour n’avoir été secoués ni par le sort de Hosni Moubarak sur une civière au Tribunal du Caire en Egypte. Ni par celui de Ben Ali pérégrinant pour s’enfuir de la Tunisie. Ni par celui de Laurent Gbagbo extirpé de sa cachette dans le sous-sol de sa résidence à COCODY en Côte d’Ivoire pour être incarcéré au Centre de détention de la Cour Pénale Internationale de la Haye aux Pays Bas avant de comparaître devant des juges. Ni, pire que tout, par celui de Mouammar Kadhafi, rattrapé et massacré dans une canalisation d’eaux usées dans la région de Syrte en Lybie ! Tous chefs d’États pour lesquels PERSONNE n’a pourtant jamais éprouvé de sympathie. De la décence, Monsieur le Président Abdoulaye WADE !



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