Assassinat au Burundi : Nkurunziza parle

La tentative de coup d'Etat contre Pierre Nkurunziza en mai 2015 a échoué grâce au général Nshimirimana, dit-on.


Assassinat au Burundi : Nkurunziza parle
Le président burundais Pierre Nkurunziza a donné à la justice de son pays un délai d'une semaine pour identifier les responsables de l'assassinat du général Adolphe Nshimirimana.

Le chef de l’Etat a aussi lancé un appel au calme, à l’endroit de ses compatriotes.

Le général Nshimirimana, ancien chef du Service national de renseignements (SNR), a été tué d’un tir de roquette, par des hommes en uniforme, ce dimanche matin, à Bujumbura, la capitale du pays.

Selon certaines sources sécuritaires régionales, il a dirigé la contre-offensive du régime sur les auteurs de la tentative de coup d’Etat de mai dernier.

"Le numéro 2 du régime"

Le général Nshimirimana était considéré comme l’un des piliers du régime. Il était conseiller du président Nkurunziza depuis 2014, après avoir passé 10 ans à la tête du SNR.

Beaucoup craignent que son assassinat aggrave les violences qui ont coûté la vie à des dizaines de Burundais, depuis l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, en avril dernier.

"On peut s'attendre à une réponse musclée du régime. (…) Le message envoyé avec cet assassinat est directement adressé au président Nkurunziza", a expliqué à BBC Afrique le directeur pour l'Afrique centrale de l'ONG International Crisis Group (ICG), Thierry Vircoulon.

"Adolphe Nshimirimana était le numéro 2 du régime, pas officiellement, mais officieusement. C’est un coup très dur qui est porté au pouvoir burundais, avec cet assassinat", a-t-il souligné.

Thierry Vircoulon estime que le général "a été l’artisan de la mobilisation des soutiens à la candidature de Nkurunziza à un troisième mandat".

BBC Afrique
 
Dimanche 2 Août 2015




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