Les résultats du premier tour ont livré leur verdict. Echec et mat pour Idrissa Seck et sa coalition.
Comment expliquer cette déroute surprenante quand on sait que le leader de Rewmi a eu plus de 5 ans pour préparer ces élections ; que toute une région lui est acquise ; qu’un nombre important de mairies ainsi que le Conseil Régional de Thiès sont dans son escarcelle ?
Je fais confiance aux responsables de Rewmi pour faire l’analyse sans complaisance de cet échec et en tirer toutes les conséquences.
Pour ma part, j’y vois surtout la sanction d’une gestion approximative de la ville de Thiès et une absence de stratégie cohérente de conquête du pouvoir.
Que le leader de Rewmi proclame détenir la majorité dans le PDS, c’est son droit (même si sa conviction résiste difficilement à l’épreuve des faits). Cependant, s’obstiner à vouloir s’appuyer sur cette force pour briguer la présidence de la République peut sembler relever de la chimère, vu les résultats obtenus jusqu’ici.
Le président de Rewmi est-il alors un doux rêveur ? Je ne le pense pas, compte tenu de tous les succès qu’il a engrangés en politique jusqu’ici.
De quoi a-t-il alors besoin? Lui manque t’il une vraie stratégie de conquête du pouvoir avec à la base des structures de quartier qui sont de vrais leviers de développement ? Sans aucun doute.
Doit-il préconiser une nouvelle approche de gestion dans ses mairies ? Qu’elles soient au contact des populations et qu’elles s’investissement pour la satisfaction des préoccupations des administrés ? Assurément.
La position de Ndamal Kajoor est quasi ce qu’on peut appeler en Economie une situation de rente. Il dispose d’un électorat acquis à sa cause sans qu’il ait besoin de le mériter ni par un engagement sur le terrain ni par une gestion exemplaire. Cette situation privilégiée semble aujourd’hui avoir atteint ses limites.
Si on fait l’évaluation des mairies dirigées par Rewmi à Thiès, on constate qu’elles sont de véritables contre-exemples d’efficacité et de bonne gouvernance.
Pour l’instant, elles n’ont pas encore fait la preuve de leur utilité au sein de la population thiessoise. A part prélever de taxes, elles n’ont aucune autre activité. Leurs performances se limitent aujourd’hui à doter les maires de voitures et de carburant ainsi qu’aux marabouts dont un a jeté son dévolu sur le candidat Wade dernièrement.
Un maire de cette zone a même réussi la prouesse de se faire attribuer 60% du budget municipal pour le fonctionnement de son cabinet.
Voilà les faits. Ces municipalités que ce sont Thiès Nord, Est ou Ouest, n’ont pas compris que le véritable enjeu de la décentralisation est de permettre une gestion de proximité qui a pour but de satisfaire les besoins des populations en terme d’assainissement, d’investissements sociaux etc…
Depuis les municipales de 2009, Rewmi n’a pas apporté à la Ville de Thiès, ce qu’elle est en droit d’espérer de ses élus. C’est cela qui explique ce succès mitigé lors de ces élections 2012 à Thiès.
A quand remonte la dernière visite du maire de Thiès dans les quartiers populaire de la ville comme Médina Fall, Nguith, Keur Mame Elhadj, Takhikao etc… ? Pour paraphraser la chanson, nous dirons que c’est une époque que les enfants de moins de cinq ans ne peuvent pas connaître.
La conséquence en est que cette ville de refus et d’engagement pourrait basculer majoritairement au deuxième tour vers le candidat des FAL 2012. Si ce scénario devait se produire, Idrissa Seck pourra dire adieu à son rêve de président de la République. C’est cela que doivent comprendre tous ces militants de Rewmi qui rejoignent les FAL 2012.
Pour survivre politiquement, Seck a tout intérêt à contrer la montée en puissance de Wade à Thiès et à s’engager pour que celui-ci y soit largement minoritaire au soir du deuxième tour.
Si Wade gagne à Thiès le 25 mars, c’en est fini de Rewmi avec un enterrement de première classe pour la maire de Thiès. C’est aussi simple que cela.
Massamba Dia / Lausanne – Suisse
Initiative Citoyenne pour la Solidarité
Comment expliquer cette déroute surprenante quand on sait que le leader de Rewmi a eu plus de 5 ans pour préparer ces élections ; que toute une région lui est acquise ; qu’un nombre important de mairies ainsi que le Conseil Régional de Thiès sont dans son escarcelle ?
Je fais confiance aux responsables de Rewmi pour faire l’analyse sans complaisance de cet échec et en tirer toutes les conséquences.
Pour ma part, j’y vois surtout la sanction d’une gestion approximative de la ville de Thiès et une absence de stratégie cohérente de conquête du pouvoir.
Que le leader de Rewmi proclame détenir la majorité dans le PDS, c’est son droit (même si sa conviction résiste difficilement à l’épreuve des faits). Cependant, s’obstiner à vouloir s’appuyer sur cette force pour briguer la présidence de la République peut sembler relever de la chimère, vu les résultats obtenus jusqu’ici.
Le président de Rewmi est-il alors un doux rêveur ? Je ne le pense pas, compte tenu de tous les succès qu’il a engrangés en politique jusqu’ici.
De quoi a-t-il alors besoin? Lui manque t’il une vraie stratégie de conquête du pouvoir avec à la base des structures de quartier qui sont de vrais leviers de développement ? Sans aucun doute.
Doit-il préconiser une nouvelle approche de gestion dans ses mairies ? Qu’elles soient au contact des populations et qu’elles s’investissement pour la satisfaction des préoccupations des administrés ? Assurément.
La position de Ndamal Kajoor est quasi ce qu’on peut appeler en Economie une situation de rente. Il dispose d’un électorat acquis à sa cause sans qu’il ait besoin de le mériter ni par un engagement sur le terrain ni par une gestion exemplaire. Cette situation privilégiée semble aujourd’hui avoir atteint ses limites.
Si on fait l’évaluation des mairies dirigées par Rewmi à Thiès, on constate qu’elles sont de véritables contre-exemples d’efficacité et de bonne gouvernance.
Pour l’instant, elles n’ont pas encore fait la preuve de leur utilité au sein de la population thiessoise. A part prélever de taxes, elles n’ont aucune autre activité. Leurs performances se limitent aujourd’hui à doter les maires de voitures et de carburant ainsi qu’aux marabouts dont un a jeté son dévolu sur le candidat Wade dernièrement.
Un maire de cette zone a même réussi la prouesse de se faire attribuer 60% du budget municipal pour le fonctionnement de son cabinet.
Voilà les faits. Ces municipalités que ce sont Thiès Nord, Est ou Ouest, n’ont pas compris que le véritable enjeu de la décentralisation est de permettre une gestion de proximité qui a pour but de satisfaire les besoins des populations en terme d’assainissement, d’investissements sociaux etc…
Depuis les municipales de 2009, Rewmi n’a pas apporté à la Ville de Thiès, ce qu’elle est en droit d’espérer de ses élus. C’est cela qui explique ce succès mitigé lors de ces élections 2012 à Thiès.
A quand remonte la dernière visite du maire de Thiès dans les quartiers populaire de la ville comme Médina Fall, Nguith, Keur Mame Elhadj, Takhikao etc… ? Pour paraphraser la chanson, nous dirons que c’est une époque que les enfants de moins de cinq ans ne peuvent pas connaître.
La conséquence en est que cette ville de refus et d’engagement pourrait basculer majoritairement au deuxième tour vers le candidat des FAL 2012. Si ce scénario devait se produire, Idrissa Seck pourra dire adieu à son rêve de président de la République. C’est cela que doivent comprendre tous ces militants de Rewmi qui rejoignent les FAL 2012.
Pour survivre politiquement, Seck a tout intérêt à contrer la montée en puissance de Wade à Thiès et à s’engager pour que celui-ci y soit largement minoritaire au soir du deuxième tour.
Si Wade gagne à Thiès le 25 mars, c’en est fini de Rewmi avec un enterrement de première classe pour la maire de Thiès. C’est aussi simple que cela.
Massamba Dia / Lausanne – Suisse
Initiative Citoyenne pour la Solidarité
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