Après la sortie du rapport de la Cour des comptes, le Premier ministre Amadou Ba avait convoqué le 04 janvier dernier les membres de la société civile pour discuter de la situation. À cet effet, les prévenus Beynar Guèye, Ousmane Sarr et Saran Diallo, tous membres du mouvement "Nitou Deug" et "Gno Lank" étaient devant le Petit Palais pour attendre la sortie des acteurs afin de prendre connaissance des résultats de la rencontre. Sur ces entrefaites, les mis en cause cité plus haut ont scandé des slogans en faveur de la libération du journaliste Pape Alé Niang, en ces termes : "Libérez Pape Alé Niang,
Des propos qui ont attiré l'attention des éléments de la sûreté urbaine qui leur ont demandé dans un premier temps d'arrêter. Une interdiction que les prévenus n'ont pas suivie, ce qui va conduire à leur interpellation pour
À la barre, les prévenus ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. Selon Beynar Guèye , quand la rencontre s'est terminée, il y avait des journalistes qui réclamaient bruyamment la libération de Pape Alé Niang. Ce n'était pas une manifestaion. Et nous leur avons emboîté le pas.
Quant à Ousmane Sarr, il dira qu'au moment de la rencontre entre les membres de la societé civile et le Premier ministre, ils attendaient dehors. "Nous voulions seulement exprimer notre opinion par rapport à l'arrestation de Pape Alé Niang. Nous sommes membres de la société civile et nous étions sur les lieux pour participer à la rencontre avec le gouvernement. Nous n'étions pas sur la voie publique. Et ce qui nous a fait mal c'est que le préfet interdit des manifestations sans donner de motifs valables", a déclaré le prévenu Ousmane Sarr.
Lors de son réquisitoire, le parquet a souligné qu'il ressort de la procédure que les prévenus avaient ce jour-là occupé la voie publique. "En l'espèce, les faits sont établis à l'encontre des prévenus. C'était une réunion très formalisée, les prévenus n'ont jamais été invités. Dans un État qui se respecte, l'anarchie ne peut pas être tolérée", a relevé la déléguée du parquet qui requiert 6 mois de prison dont 3 mois ferme.
Prenant la parole, Me Michel Mayecor Diouf estime que ce dossier est vide comme le désert du Sahara. "Cette arrestation est arbitraire", a dénoncé la robe noire.
À son tour, Me Abdy Nar Ndiaye dira qu’il n'y a aucune infraction au plan technique et concret pour asseoir une inculpation. À cet effet, il demande la relaxe des mis en cause pour rendre justice.
Quant à Me Moussa Sarr, il a dénoncé le réquisitoire du parquet qu'il juge trop sévère. "Nous avons assisté à un réquisitoire extrêmement sévère. Le réquisitoire du parquet me fait peur quand il dit qu'Ousmane Sarr est
Le jugement sera rendu le 16 janvier prochain.
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