TEMPÊTE A BOKK GIS GIS : L’ancienne sénatrice Aminata Sokhna Thiam Guèye claque la porte

L’ancienne sénatrice Aminata Sokhna Thiam Guèye, membre fondatrice du parti de Pape Diop, a claqué la porte. Le troupeau de Bokk Gis Gis est dispersé par la tempête des investitures sur les listes. Les élections législatives en vue ont fait beaucoup de frustrés dans différents partis politiques et celui de l’ancien maire de Dakar n’a pas échappé à la règle. Il est aujourd’hui dans l’impasse. Dans un contexte peu adéquat.
En effet, à la veille de la campagne électorale, beaucoup de militants de la première heure ont manifesté leur mécontentement. D’aucuns ont tout bonnement tourné le dos à Pape Diop. Et comme reproche, le fait d’avoir sacrifié les siens pour la coalition gagnante Wattu Senegaal.
D’ailleurs, pas mal de ces pairs sont courtisés par d’autres mouvances qui leur promettent des lendemains meilleurs.
Le maire de la commune de Ouakam, Samba Bathilly Diallo, a lui aussi menacé de quitter. Déjà, il est courtisé par Abdoulaye Thiongane, l’un des lieutenants de l’Alliance pour la République (APR) qui l’invite à travailler avec eux dans le cadre de la campagne électorale.
C’est le cas d’Aminata Sokhna Thiam Guèye qui n’est pas passée par quatre chemins pour faire part de sa démission.
Sur les raisons de cet abandon, un comportement qui traduit un manque de considération à son égard. « Ce qui s’est passé ne m’honore point, on m’a appelé la veille du dépôt des listes pour me demander d’apporter mes papiers alors que je devais me rendre aux USA. Ce que j’ai fait le lendemain matin pour pouvoir voyager la nuit », explique-t-elle. Avant de préciser que le hic est qu’à son retour, son nom n’était pas sur les listes.
« Ma surprise était telle que je n’ai pas voulu m’expliquer avec mes frères de parti. Jusque-là, je n’ai demandé ni à Jean encore moins à Paul le pourquoi du comment », renseigne notre interlocutrice.
Aujourd’hui encore, l’ancienne mairesse de Mermoz/Sacré-Cœur de 2002 à 2009 « rumine » difficilement cette patate chaude. Et comme affirment ces pairs frustrés : « elle aurait cherché à s’expliquer avec le parti, on l’aurait quitté à notre tour. Avec elle, on a tout donné à Bokk Gis Gis et aujourd’hui, on ne nous a pas rendu la monnaie de notre pièce. »
Tout de même, l’ancienne sénatrice n’a pas encore décliné ses nouvelles ambitions dans l’arène politique qu’elle fréquente depuis 1978.
« J’attends de voir avec qui cheminer. Seulement, il me faut discuter avec la base, mes militants détermineront le chemin à suivre », dit-elle. Non sans exclure de cheminer seule. Aussi elle ne va pas rester les bras croisés pendant la campagne électorale. Pour le compte de qui ou de quelle coalition politique ?