Report de la présidentielle : Les Imams et Prédicateurs du Sénégal dénoncent la décision du Chef de l’Etat, accusent la CEDEAO et ...



C’est autour de la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS) de hausser le ton. Ils demandent au chef de l’État de renoncer à « cette initiative catastrophique visant à interrompre un processus électoral dans lequel son implication se limite à une bonne organisation. Tout alibi avancé est non seulement malhonnête mais entraînerait le pays dans une conspiration dont les conséquences seraient incommensurables » répondent-ils à la décision du président de la République d'abroger le décret convoquant le collège électoral de novembre 2023.



Dans une déclaration rendue publique ce dimanche, ces hommes religieux estiment que cette attitude du Chef de l’Etat est en contradiction avec son rôle de gardien de la Constitution, car elle viole toutes les dispositions pertinentes de notre charte fondamentale.



Même la CEDEAO n’a pas échappé à la trappe. Ils accusent l’institution sous-régionale. « Nous sommes consternés par la déclaration sournoise et non explicite de la CEDEAO qui refuse de condamner ce coup d’Etat institutionnel. La position ambigue de la CEDEAO sur cette violation illégitime et illégale du droit du peuple sénégalais à choisir librement son président enlève à cette organisation ce qui lui restait de crédibilité » regrettent-ils.



Après avoir dénoncé cette décision, ils appellent tous les citoyens sénégalais épris de justice et fiers d’appartenir à un peuple qui a toujours refusé la servitude à se lever comme un seul homme pour rejeter cette énième attaque qui déshonore notre pays à tous points de vue.



En effet, les prédicateurs font savoir que « tout acte contraire serait assimilable à de la parjure de sa part et pourrait plonger le Sénégal dans un chaos dont personne ne sortirait indemne. A ce tournant sans précédent de notre histoire nationale, la Ligue appelle toutes les voix audibles du pays à refuser d’abandonner le peuple à son sort, à lui venir en aide et à exiger du Président de la République qu’il arrête le coup d’Etat institutionnel en gestation et qu’il poursuive le processus électoral que rien de légal entre ses mains ne peut remettre en cause » concluent-ils.
Dimanche 4 Février 2024
Dakaractu




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