Promotion de la "cuisson propre", un enjeu climatique et sanitaire


Ce mardi 14 mai, l’Agence internationale de l’énergie organise un sommet à Paris, d'où les représentants de 50 pays sont attendus, pour discuter des modes de cuisson délétères et pour promouvoir à la même occasion la "cuisson propre."
 
D'après RFI, quelque 2,3 milliards de personnes dans le monde cuisinent encore en brûlant du bois, du charbon, du fumier séché ou d'autres déchets, en Afrique. Ces combustibles provoquent pourtant chaque année 3,7 millions de morts, dont les premières victimes sont les femmes et les enfants. Une urgence à la fois sanitaire et climatique que l’Agence internationale de l’énergie souhaite traiter en promouvant la "cuisson propre."
 
Selon Daniel Wetzel, le chef du suivi des solutions durables à l'Agence internationale de l'énergie (IEA), donner accès à des modes de cuisson propre au plus grand nombre permettrait ainsi de réduire d'environ 2,5 millions le nombre de décès prématurés, en plus de mettre à mal l'un des principaux facteurs de déforestation en Afrique. « Ce serait une économie de près de deux tiers du nombre d'heures passées à ramasser du bois de chauffage, ce qui aurait d'énormes répercussions sur le temps passé à l'école ou à poursuivre d'autres activités économiques, à cultiver la terre, à passer plus de temps avec la famille et la communauté. Enfin, cela joue sur les émissions de gaz à effet de serre », ajoute-t-il. 
 
Cependant, l'Agence internationale de l'énergie souligne qu'il manque 4 milliards de dollars chaque année pour développer ces filières et ce marché en Afrique,  d'ici à 2030. Et donc, l'un des enjeux de ce sommet, à l'invitation de la Banque africaine de développement, de l'Agence internationale de l'énergie et des dirigeants tanzanien et norvégien, est de justement réunir des fonds nécessaires et de lancer des projets pour développer des modes de cuisson sains et non polluants.  « Près d'un tiers de la population mondiale dépend encore de moyens de cuisson rudimentaires. C'est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne, où quatre ménages sur cinq utilisent encore ces modes de cuisson traditionnels, ce qui pèse lourd sur la santé humaine. L'inhalation de la fumée serait la deuxième cause de décès pour les femmes et les enfants en Afrique aujourd'hui, si elle était comptabilisée séparément des autres vecteurs de décès », avance l'expert.
 
 
Mardi 14 Mai 2024
Chancelle



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