Projet de loi d’amnistie / Birahim Seck, Forum Civil : « c’est une volonté d’ensevelir la vérité, un permis de torturer, de saccager des biens, de détruire des vies et des familles, … »


Depuis l’annonce du président de la République de soumettre à l’Assemblée nationale le projet de loi d’Amnistie générale sur des faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, les réactions ne fléchissent pas. Le Forum Civil à travers une déclaration a donné son point de vue.  Selon Birahim Seck, « une réconciliation préfabriquée ou arrangée même revêtue du voile de la légalité ne génèrera que de la haine, du ressentiment, de l’incompréhension gros de risques pour l’unité nationale » fait-il savoir.



Le Forum Civil exige des enquêtes transparentes et indépendantes soient diligentées pour situer les responsabilités  sur les  « faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021et 2024 » ; des enquêtes approfondies soient menées sur le système de recrutement des personnels de défense et de sécurité  et les formations qui  leur ont été dispensées de 2020 à nos jours ; la presse et des  initiatives citoyennes de continuer à collecter toute preuve permettant de faire jaillir la vérité; les parlementaires refusent de s’engager dans cette voie sinueuse et compromettante  que trace ce funeste projet de loi.



Ainsi, cette loi est considérée comme une volonté manifeste d’ensevelir la vérité, une absolution, un permis de tuer, de torturer, de saccager des biens, de brimer, de détruire des vies et des familles, de balafrer durablement l'image du Sénégal, en consolidant le règne de l’impunité.



Le Forum Civil estime que les Sénégalais ont besoin de connaître la vérité, en situant les responsabilités sur les atrocités que des citoyens ont subies durant les événements survenus entre 2021 et 2024.



Toutefois dans sa logique d’écarter ce projet, le Forum Civil dit avoir reçu des victimes qui ont témoigné avoir subi des actes de tortures, de la part des forces de défense et de sécurité, des pratiques bannies par l’Etat de droit et l’esprit des lois de la République.
Mardi 27 Février 2024
Dakaractu




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