Près d’un milliard de personnes à travers le monde sont touchées par l'obésité, selon la revue médicale britannique The Lancet


À l'occasion même de la Journée mondiale de lutte contre l'obésité, la revue médicale britannique The Lancet, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a publié une pesante estimation relatant la propagation croissante de l'épidémie d'obésité dans le monde, notamment en Afrique.

Devrions-nous cesser de croquer la vie à pleine dent ? Le récent rapport nous revenant de la revue médicale The Lancet, en coopération avec l'OMS, nous répond à l'affirmatif.

En effet, la précédente supposition de l'OMS qui laissait entendre que plus de la moitié de la population mondiale pourrait souffrir de surpoids ou d'obésité d'ici 2035, semble se réaliser plus tôt qu'il ne le devrait. Une inquiétante observation qu'a d'ailleurs eu à souligner le Pr Francesco Branca, directeur du département Nutrition pour la santé et le développement de l'OMS, lors d'une conférence de presse en fin février, au cours de laquelle il a révélé que « l'épidémie a progressé plus rapidement qu'anticipée... »

Selon cette vaste étude, entre 1990 et 2022, le taux d'obésité dans la population a quadruplé parmi les enfants et les adolescents, et doublé parmi les adultes. Un taux qui a quasiment triplé chez les hommes et doublé chez les femmes. Encore plus alarmant, cette maladie touchait en 2022 près de 160 millions d'enfants et d'adolescents (94 millions de garçons et 65 millions de filles). Quelque 30 ans plus tôt, ils étaient 31 millions.

Outre problématique, certains pays à revenus faibles ou intermédiaires affichent désormais des taux d'obésité supérieurs à ceux de beaucoup de pays industrialisés, notamment des nations situées en Europe. L'Afrique, avec un mode de vie occidentalisé, fait face un « double fardeau » de la sous-alimentation et de l'obésité.

 
D'après l'OMS, la taxation des boissons sucrées, la limitation de marketing d'aliments malsains auprès des enfants, et les encourager plutôt à l'activité physique, en plus de subventionner les aliments bons pour la santé, sont des actions qui permettront de freiner la progression de ce fléau. 
Lundi 4 Mars 2024
Dakaractu




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