« Ce qui est dommage pour Mbaye Touré, c’est qu’il n’a pas bouffé un seul sou des 1,8 milliard de francs Cfa. Quant à Khalifa Sall, au lieu d’un mandat de 7 ans à la tête du pays, on veut vous donner un mandat de 7 ans à Rebeuss », a-t-il constaté.
Me Kane a également déploré le comportement des avocats des percepteurs qui, lors de leurs plaidoiries, se sont défaussé sur Mbaye Touré pour blanchir leurs clients. D’après lui, ceux-ci ont plaidé comme des conseils de la partie civile. Or, dans la déontologie juridique, il est interdit de charger son coprévenu. Sur ces entrefaites, il demande à ses confrères de revoir leurs cours de déontologie. Ceci étant, il indique que l’épine dorsale des infractions retenues contre Mbaye Touré, c’est le détournement de deniers publics. Et, en la matière, il faut un manquant, un appauvrissement et un enrichissement. Ce qui n’est pas le cas ici. Ce, d’autant que Mbaye Touré a, en intégralité, remis les 30 millions reçus des mains des percepteurs à Khalifa Sall et ce dernier l’a confirmé. Donc, pour l’avocat, ce délit est balayé comme un château de cartes.
« Il y a un lien de subordination entre Mbaye Touré et le maire de la ville. Si ce dernier lui réclame les 30 millions, il n’a pas le droit de refuser. A défaut, il encourrait des risques de sanction », a plaidé Me Boubacar Kane.
Qui, s’adressant au juge Malick Lamotte, lui dira : « N’acceptez pas la pression d’où qu’elle puisse venir. Ces prévenus sont là parce que quelqu’un de plus fort les y a entrainés. »
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