Lors de sa conférence de presse, le comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye a abordé le travail rigoureux qui doit être fait pour que les sénégalais sachent ce qui s’est réellement passé. Le Pr Mamadou Diouf et ses collègues estiment qu’il faut « l’imagination historique pour fonder une communauté ». C’est d’abord une documentation, au delà de la célébration. Il s’agit d’un travail que les historiens, les Sénégalais n'ont pas encore imaginé. En effet, le comité précise avoir demandé les actes de 1945 et trouvé beaucoup de certificats de décès dans ces actes. Toutefois, il faut être très prudent, parce qu'il faut faire la recherche, le suivi, pour voir si les dossiers sont directement liés les uns aux autres. L’objectif, pour l’État et les historiens, c’est d'aller dans le bon sens, car le choix de l'actuel gouvernement sénégalais de commémorer, c'est justement celui qui explique aussi la dimension de l'Intégration Africaine.
L’idée est non seulement de partager toutes les informations avec le Sénégal, mais aussi avec tous les pays de l’Afrique. D’autre part, il faut se faire une idée de ce qui reflète réellement les faits et ce qui les a motivés. « Il s’agit d’une histoire dans laquelle on a participé. Elle a son récit et nous, en tant qu’Africain, en tant que sénégalais, devons nous faire notre propre narratif », a soutenu le président du comité de commémoration du 80e anniversaire du « massacre » de Thiaroye.
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