Tout récemment, une proposition des amendements au code pénal faite par le président malgache Andry Rajoelina des mois auparavant, qui conseillent la castration chimique et chirurgicale des personnes reconnus coupables de viol sur mineures, ont été officiellement adoptés par les députés à l’Assemblée nationale. Cependant, Amnesty International n'est pas enchantée par une telle initiative.
Avec des cas de violence sexuelle sur mineure qui ne cessent de s'accroître à Madagascar, une sévère décision était à prendre pour corriger judiciairement les individus responsables de ces perturbantes actions. C'est alors, dans cette optique, que les amendements précédemment offerts par le chef d'État du pays, suggérant la castration chimique et chirurgicale, ont finalement été acceptés par les députés à l’Assemblée nationale.
En revanche, cette nouvelle loi n'est pas au goût de tout le monde. En effet, cette prescription n’a pas réjoui Amnesty International dont le directeur régional pour l’Afrique orientale et australe, Tigere Chagutah estime que « la mise en œuvre de la castration chimique et chirurgicale, qui constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant, comme punition pour les personnes reconnues coupables de viols sur mineurs ne résoudra pas ce problème et est incompatible avec les dispositions constitutionnelles malgaches contre la torture et autres mauvais traitements, ainsi qu’avec les règles régionales et internationales. »
En guise de meilleure approche pour confronter au mieux ce problème social, il est recommandé au gouvernement de Madagascar de "donner la priorité à une approche centrée sur les survivants, qui responsabilise et permet aux survivants de dénoncer en toute sécurité, sans crainte de stigmatisation et de représailles." Car, bien sûr, les cas de viol restent sous-déclarés en raison de la peur des victimes et de leurs familles de représailles, de la stigmatisation et du manque de confiance dans le système, ce qui aide à la libération rapide des auteurs de ces crimes.
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