Le travail de nuit, mauvais pour la santé selon la science


Dans un récent communiqué de l'université de l’État de Washington, des chercheurs révèlent les effets défavorables qu'apportent les activités de nuit à notre santé.
 
C'est une étude qui a de quoi vous bercer, puisqu'elle vous déconseille d'intenter un quelconque labeur de nuit. En effet, des chercheurs de l'Université d'État de Washington et du Laboratoire national du Nord-Ouest Pacifique ont constaté que les horaires décalés créent un chamboulement profond au sein de notre organisme. « Il existe des processus cérébraux liés à l'horloge interne qui nous indiquent que le jour est le jour et la nuit est la nuit, et d'autres [l'inverse]. Lorsque ces rythmes internes sont déréglés, notre organisme subit un stress persistant, ce qui aura, selon nous, des conséquences à long terme sur notre état de santé », a déclaré Hans Van Dongen, auteur principal de l'étude. 
 
Pour preuve de ce que monsieur Hans Van Dongen avance, ses confrères et lui ont eu à  demander à des volontaires de travailler en rotation durant trois jours, c'est-à-dire de faire des shifts de travail en journée ou durant la nuit. Cette expérience a été menée dans des conditions de laboratoire, afin que les universitaires puissent mesurer les rythmes biologiques des participants sans que des événements extérieurs ne viennent les perturber. Par la suite, des échantillons de sang ont été prélevés à intervalles réguliers tout au long de l'expérimentation, avant d'être analysés pour identifier les protéines présentes dans les cellules immunitaires sanguines. Ces protéines suivent des rythmes biologiques, qui sont souvent synchronisés avec l'horloge interne. C'est comme ça qu'elles régulent de nombreux phénomènes physiologiques. 
 
Le résultat démontre que durant la nuit, l'organisme réduit naturellement sa sensibilité à l'insuline, ce qui permet une régulation plus stable du taux de glucose dans le sang en absence d'apport alimentaire. Cette adaptation évite une diminution anormale de la glycémie. Travailler la nuit vient perturber cet équilibre, ce qui peut avoir de lourdes conséquences sur le plan médical. Des études ont montré que le fait de travailler en horaires décalés est un facteur de risque probable de diabète de type 2, ainsi que d'obésité et de surpoids.
 
 
 
Lundi 20 Mai 2024
Chancelle



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