Après avoir accusé le Rwanda de soutenir un groupe rebelle qui a mené des attaques sur son sol, le Burundi a annoncé jeudi la fermeture de la frontière avec son voisin, qui a rapidement "regretté" une décision "unilatérale".
Selon le Burundi, le groupe RED-Tabara (Résistance pour un Etat de Droit au Burundi) a lancé une attaque le 22 décembre près de la frontière avec la République démocratique du Congo, tuant 20 personnes dont des femmes et des enfants. Le président burundais Evariste Ndayishimiye avait accusé fin décembre le Rwanda de soutenir les rebelles, des accusations démenties par Kigali.
"Nous avons fermé nos frontières (avec le Rwanda), celui qui va tenter d'y aller ne passera pas. La décision a été prise", a déclaré devant des journalistes jeudi le ministre burundais de l'Intérieur, Martin Niteretse.
"Après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame (...), nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu'à ce qu'il revienne à de meilleurs sentiments", a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais "héberge les criminels qui nuisent aux Burundais".
"Les ressortissants rwandais, nous n'en voulons pas", a ajouté M. Niteretse.
"Le Rwanda regrette la fermeture unilatérale de la frontière par le Burundi", ont rapidement réagi dans un communiqué les autorités rwandaises, précisant que "cette malheureuse décision restreindra la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et violera les principes de coopération régionale et d'intégration de la Communauté d'Afrique de l'Est".
Kigali a également affirmé, selon le communiqué, avoir appris la fermeture de la frontière "par les médias".
Un témoin présent au poste frontière de Kanyaru-Haut a assuré à l'AFP avoir traversé la frontière vers 14H40 (12H40 GMT) en direction du Rwanda et que le point de passage avait été fermé juste après. Plusieurs dizaines de personnes se sont rapidement retrouvées bloquées, ont affirmé des témoins à l'AFP.
RED-Tabara, principal groupe armé combattant le régime dirigé par M. Ndayishimiye a une base dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la RDC, et est aujourd'hui le plus actif des groupes rebelles du Burundi, avec une force estimée entre 500 et 800 combattants.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda ont souvent été tumultueuses. Une légère amélioration a été notée après l'arrivée au pouvoir d'Evariste Ndayishimiye en 2020, mais depuis, les liens se sont à nouveau distendus quand le Burundi a envoyé des troupes pour aider à lutter contre les rebelles du M23 - soutenus par Kigali - dans l'est de la RDC.
Le Burundi avait déjà fermé sa frontière avec son voisin rwandais en 2015, les deux pays s'accusant mutuellement de soutenir des mouvements rebelles. La frontière avait été rouverte en 2022.
- Opérations meurtrières -
Le groupe RED-Tabara est accusé de mener des opérations meurtrières au Burundi depuis 2015, mais n'était plus actif depuis septembre 2021, quand une série d'attaques, notamment contre l'aéroport de la capitale Bujumbura, avaient été perpétrées.
"Ces groupes armés ont été abrités et ont reçu des aides en terme de nourriture, d'hébergement et aussi d'argent du pays qui les accueille. Je veux parler du Rwanda", avait affirmé fin décembre le président burundais.
A Kigali, le gouvernement avait nié ces accusations, affirmant dans un communiqué transmis à l'AFP que le Rwanda "n'est associé, en aucune manière, avec aucun des groupes armés burundais".
RED-Tabara avait revendiqué la responsabilité de l'attaque de décembre dans un message sur X, affirmant avoir frappé un poste frontière et tué neuf militaires et un policier. Dans un autre message sur X publié le 30 décembre, le groupe avait nié avoir tué des civils, affirmant "n'être soutenu par aucun pays" et n'avoir "que le soutien du peuple burundais."
Le 11 décembre, des échanges de tirs ont également eu lieu entre les combattants de RED-Tabara et des militaires dans le nord-ouest du Burundi.
Le Burundi avait rejoint une force régionale est-africaine déployée en novembre 2022 pour réprimer les violences en RDC, mais ses soldats se sont retirés en décembre 2023 après le refus de Kinshasa de prolonger le mandat de la mission.
Selon le Burundi, le groupe RED-Tabara (Résistance pour un Etat de Droit au Burundi) a lancé une attaque le 22 décembre près de la frontière avec la République démocratique du Congo, tuant 20 personnes dont des femmes et des enfants. Le président burundais Evariste Ndayishimiye avait accusé fin décembre le Rwanda de soutenir les rebelles, des accusations démenties par Kigali.
"Nous avons fermé nos frontières (avec le Rwanda), celui qui va tenter d'y aller ne passera pas. La décision a été prise", a déclaré devant des journalistes jeudi le ministre burundais de l'Intérieur, Martin Niteretse.
"Après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame (...), nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu'à ce qu'il revienne à de meilleurs sentiments", a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais "héberge les criminels qui nuisent aux Burundais".
"Les ressortissants rwandais, nous n'en voulons pas", a ajouté M. Niteretse.
"Le Rwanda regrette la fermeture unilatérale de la frontière par le Burundi", ont rapidement réagi dans un communiqué les autorités rwandaises, précisant que "cette malheureuse décision restreindra la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et violera les principes de coopération régionale et d'intégration de la Communauté d'Afrique de l'Est".
Kigali a également affirmé, selon le communiqué, avoir appris la fermeture de la frontière "par les médias".
Un témoin présent au poste frontière de Kanyaru-Haut a assuré à l'AFP avoir traversé la frontière vers 14H40 (12H40 GMT) en direction du Rwanda et que le point de passage avait été fermé juste après. Plusieurs dizaines de personnes se sont rapidement retrouvées bloquées, ont affirmé des témoins à l'AFP.
RED-Tabara, principal groupe armé combattant le régime dirigé par M. Ndayishimiye a une base dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la RDC, et est aujourd'hui le plus actif des groupes rebelles du Burundi, avec une force estimée entre 500 et 800 combattants.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda ont souvent été tumultueuses. Une légère amélioration a été notée après l'arrivée au pouvoir d'Evariste Ndayishimiye en 2020, mais depuis, les liens se sont à nouveau distendus quand le Burundi a envoyé des troupes pour aider à lutter contre les rebelles du M23 - soutenus par Kigali - dans l'est de la RDC.
Le Burundi avait déjà fermé sa frontière avec son voisin rwandais en 2015, les deux pays s'accusant mutuellement de soutenir des mouvements rebelles. La frontière avait été rouverte en 2022.
- Opérations meurtrières -
Le groupe RED-Tabara est accusé de mener des opérations meurtrières au Burundi depuis 2015, mais n'était plus actif depuis septembre 2021, quand une série d'attaques, notamment contre l'aéroport de la capitale Bujumbura, avaient été perpétrées.
"Ces groupes armés ont été abrités et ont reçu des aides en terme de nourriture, d'hébergement et aussi d'argent du pays qui les accueille. Je veux parler du Rwanda", avait affirmé fin décembre le président burundais.
A Kigali, le gouvernement avait nié ces accusations, affirmant dans un communiqué transmis à l'AFP que le Rwanda "n'est associé, en aucune manière, avec aucun des groupes armés burundais".
RED-Tabara avait revendiqué la responsabilité de l'attaque de décembre dans un message sur X, affirmant avoir frappé un poste frontière et tué neuf militaires et un policier. Dans un autre message sur X publié le 30 décembre, le groupe avait nié avoir tué des civils, affirmant "n'être soutenu par aucun pays" et n'avoir "que le soutien du peuple burundais."
Le 11 décembre, des échanges de tirs ont également eu lieu entre les combattants de RED-Tabara et des militaires dans le nord-ouest du Burundi.
Le Burundi avait rejoint une force régionale est-africaine déployée en novembre 2022 pour réprimer les violences en RDC, mais ses soldats se sont retirés en décembre 2023 après le refus de Kinshasa de prolonger le mandat de la mission.
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