Logique de compagnonnage, fidélité dans la démarche d’une mouvance, acte d’allégeance ou sabordage d’un parti, les appréciations n’ont pas manqué après la déclaration issue du bureau politique du parti de l’alliance des forces du progrès (AFP).
« Il serait donc incongru et incohérent, pour l’AFP, de s’engager dans un tel contexte, dans un débat stérile et inadéquat, tendant à déclarer qu’elle se prépare déjà à dresser un candidat contre le Président Macky Sall en 2017.
Cette hypothèse est à écarter, tant que la nature de l’alliance entre l’AFP et l’APR restera en l’état. Mieux, après les élections locales, cette alliance devrait se consolider, pour une plus grande implication du Parti dans la vie nationale et au sein de l’Etat » disait le communiqué, on ne peut plus clair.
Cette hypothèse est à écarter, tant que la nature de l’alliance entre l’AFP et l’APR restera en l’état. Mieux, après les élections locales, cette alliance devrait se consolider, pour une plus grande implication du Parti dans la vie nationale et au sein de l’Etat » disait le communiqué, on ne peut plus clair.
De cette décision pourtant, les pourfendeurs de Moustapha Niass y voient une ordonnance envers ses troupes, d’un homme qui a son avenir politique derrière lui, mais qui à travers cet acte compromet gravement celui (l’avenir) de son parti. Selon eux, un parti devrait garder un minimum d’indépendance, à moins de se dissoudre dans un autre ayant la même idéologie, la même vision.
Allant plus loin, ils soulignent que la ‘’trahison’’ après victoire d’un autre libéral (Wade) qui était en 2000 dans la même position que Macky en 2012, devait pousser ‘’le doyen’’ Niasse à plus de prudence. A cela, ils ajoutent en passant les propos de certains apéristes avant le choix de Niasse à la tête de l’institution parlementaire, dont les échos sont encore frais dans les mémoires.
L’autre tendance pro-Niasse voit elle, à travers cette déclaration, une logique qui ne surprend d’un homme d’Etat qui a toujours su prouver sa franchise, sa logique malgré les soubresauts qui ont toujours marqué son parcours. Allant même jusqu’à jurer la main sur le cœur que le Sénégal a raté son décollage en 2000, en choisissant Wade à la place de Niasse, ils assurent que le leader de l’AFP est cohérent dans sa démarche. Mieux, l’un d’entre eux rappelle les propos de Diouf à Wade lorsqu’il faisait appel à lui avant sa première entrée au gouvernement : « Gouverner un pays, ça s’apprend ».
Selon lui, la balle reste dans le camp de Macky, à lui jouer franc jeu, qu’il ne soit pas moins disant que Niasse, à lui de former la relève en les impliquant dans la gestion de ce pays, et répondre à cet acte sincère par la sincérité.
La seule inquiétude dans tout cela demeure le retour de Malick Gakou.
Déjà, l’homme avait claqué la porte du gouvernement d’une manière jugée inélégante. Certains expliquaient cette réaction par les bisbilles et frustrations qu’il a eues sous le magistère du PM Abdoul Mbaye. Ensuite les visées qu’on lui prête pour la mairie de Guédiawaye ne seraient en réalité qu’un amuse-gueule, amuse-gueule sur lequel d’ailleurs le jeune frère du président (Aliou, quoi que raisonnable d’un claquement de doigt de qui vous savez) est en train de mettre du sable.
D’autres raisons sur lesquelles nous ne nous étendrons pas nous amènent à nous poser de nombreuses questions parmi lesquelles cette principale : Malick Gakou deviendra-t-il un mackysard ou rejoindra-t-il le maquis politique ?
Ses déclarations après son retour nous édifieront…
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