
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, lors du conseil municipal de la ville de Dakar entièrement axé à l’emprunt obligataire de 20 milliards que la mairie de Dakar devait lancer, a démonté un par un les explications du ministre de l’Economie et des Finances fournies hier aux députés.
Il a d’ailleurs rappelé que la mairie n’a jamais demandé la garantie de l’Etat sur cet emprunt. « Au niveau de la CGLUA et dans le cadre de l’émancipation des collectivités et de trouver d’autres moyens de financement, cette implication de l’USAID ouvrait une voie royale à toute les collectivités locales africaines. On s’émancipe ainsi de nos recettes et de nos taxes et on nous affranchit de nos Etats. Et je voudrais que vous reteniez que dans le cadre de l’emprunt de cette ville, on n’a pas sollicité la garantie de l’état, on ne la pas souhaite, on ne l'a pas voulu, on n’en veut pas ». Parce que, ajoutera t-il « les collectivités locales se sont dit que nous devons convaincre le marché et nous avons trouvé un dispositif innovant. Puisque l’USAIFD nous garantit 50% du prêt, nous avons mis un dispositif neuf avec l’accompagnement de la banque et de l’USAID pour les 50% restant, nous avons dit que l’argent qui devait venir de l’emprunt ne serait pas logé au compte de la ville. En plus, l’ouverture du « compte séquestre » est de l’initiative du percepteur. Le deuxième dispositif c’est un compte de réserve, parce l’emprunt est sur 7 ans, avec deux ans de différé et pendant les 5 ans nous remboursons le prêt ».
Sur les délibérations du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) indiquant la suspension de l’ emprunt, Khalifa Sall dira avoir répondu sur les points techniques en disant trois choses. Premièrement, « le CREMPF dit qu’il a sursis au lancement mais on lui a demandé après avoir parcouru toute l’instruction 36 que nulle part il n’existe une décision qui lui permet de surseoir : il peut interrompre ou annuler. Nous lui avons demandé quelle est la base juridique de cette décision ».
Deuxièmement, dira-t-il, « on lui a dit que le comité que propose le MEF viole deux dispositions constitutionnelles et législatives, la première est que la constitution stipule la libre administration des collectivités locales. Ça veut dire qu’il n’y a pas de tutelle au niveau des collectivités locales et nous ne voyons pas pour quelles raisons nous serions convoqués à de réunions en ce qui concerne la vie de notre collectivité locale. En outre, le comité est pour réfléchir sur le financement de la ville, alors qu’ici c’est l’emprunt obligataire. C’est pour cela que nous lui avons suggéré une concertation avec les partenaires pour discuter de ces fameux problèmes techniques.
Et quatrièmement finira t-il « nous leur avons dit que nous avons dépensé presque trois milliards de francs CFA pour cet emprunt, on demande qui va nous payer cet argent, le dommage moral aussi, puisque cette décision joue sur la crédibilité de la Ville, du Sénégal et du CREMPF lui-même » notera t-il encore...
Il a d’ailleurs rappelé que la mairie n’a jamais demandé la garantie de l’Etat sur cet emprunt. « Au niveau de la CGLUA et dans le cadre de l’émancipation des collectivités et de trouver d’autres moyens de financement, cette implication de l’USAID ouvrait une voie royale à toute les collectivités locales africaines. On s’émancipe ainsi de nos recettes et de nos taxes et on nous affranchit de nos Etats. Et je voudrais que vous reteniez que dans le cadre de l’emprunt de cette ville, on n’a pas sollicité la garantie de l’état, on ne la pas souhaite, on ne l'a pas voulu, on n’en veut pas ». Parce que, ajoutera t-il « les collectivités locales se sont dit que nous devons convaincre le marché et nous avons trouvé un dispositif innovant. Puisque l’USAIFD nous garantit 50% du prêt, nous avons mis un dispositif neuf avec l’accompagnement de la banque et de l’USAID pour les 50% restant, nous avons dit que l’argent qui devait venir de l’emprunt ne serait pas logé au compte de la ville. En plus, l’ouverture du « compte séquestre » est de l’initiative du percepteur. Le deuxième dispositif c’est un compte de réserve, parce l’emprunt est sur 7 ans, avec deux ans de différé et pendant les 5 ans nous remboursons le prêt ».
Sur les délibérations du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) indiquant la suspension de l’ emprunt, Khalifa Sall dira avoir répondu sur les points techniques en disant trois choses. Premièrement, « le CREMPF dit qu’il a sursis au lancement mais on lui a demandé après avoir parcouru toute l’instruction 36 que nulle part il n’existe une décision qui lui permet de surseoir : il peut interrompre ou annuler. Nous lui avons demandé quelle est la base juridique de cette décision ».
Deuxièmement, dira-t-il, « on lui a dit que le comité que propose le MEF viole deux dispositions constitutionnelles et législatives, la première est que la constitution stipule la libre administration des collectivités locales. Ça veut dire qu’il n’y a pas de tutelle au niveau des collectivités locales et nous ne voyons pas pour quelles raisons nous serions convoqués à de réunions en ce qui concerne la vie de notre collectivité locale. En outre, le comité est pour réfléchir sur le financement de la ville, alors qu’ici c’est l’emprunt obligataire. C’est pour cela que nous lui avons suggéré une concertation avec les partenaires pour discuter de ces fameux problèmes techniques.
Et quatrièmement finira t-il « nous leur avons dit que nous avons dépensé presque trois milliards de francs CFA pour cet emprunt, on demande qui va nous payer cet argent, le dommage moral aussi, puisque cette décision joue sur la crédibilité de la Ville, du Sénégal et du CREMPF lui-même » notera t-il encore...
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